Le retour des flocons de neige sur l'Atlas Blidéen a fait le bonheur des amateurs de la station climatique de Chréa qui a connu ce week-end un grand rush de visiteurs venus des wilayas limitrophes et plus particulièrement de la capitale, a-t-on constaté. Ainsi, à la faveur du beau temps, ils étaient nombreux à faire le déplacement sur ce site, sanctuaire d'une biodiversité appréciable. Des files interminables de voitures ont afflué vers la station climatique de Chréa, engendrant des embouteillages inextricables à l'entrée de la ville de Blida au niveau du rond point de "Bab Errahba" qui mène vers les premiers contreforts de l'Atlas Blidéen et sur la route nationale N° 37 qui relie Blida à Chréa où la circulation devient très difficile, voire impossible en raison de l'afflux important de voitures. Selon un amateur de l'écotourisme, "les rejets polluants et le bruit dégagé par les voitures troublent la quiétude des riverains et des familles qui viennent en villégiature pour profiter de l'air vivifiant de la montagne et pourraient même avoir un impact négatif sur la faune et la flore". Il estime qu'il est grand temps "d'opter pour des moyens de transport plus appropriés comme le téléphérique" dont la mise en exploitation est prévue pour le début de l'année 2009, selon le directeur des transports de la wilaya.Pour sa part, un vieux habitué de la station climatique de Chréa considère que l'accès des automobilistes vers ce site doit être "contingenté" en attendant l'ouverture du chemin de wilaya no 49 qui relie Tabainet (Bouinan) à Chréa ainsi que le chemin de wilaya no 51 qui relie Bouarfa à Chréa. Khechna Yacine, président de l'association "Les Amis de Chréa", estime, de son côté, "qu'il est du devoir de tout un chacun et plus particulièrement des associations de défense de l'environnement, de sensibiliser les gens à la beauté mais aussi à la fragilité de la nature". Le tourisme de masse tel qu'il est conçu actuellement pourrait avoir des "conséquences fâcheuses" sur l'environnement, d'où la nécessité, a-t-il dit, de développer un tourisme qui puisse "valoriser la biodiversité et contribuer au bien être des populations locales".