Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a prononcé, hier, une allocution sur les questions de paix et de sécurité en Afrique, à l'occasion du 8e sommet de l'Union africaine (UA) qui se tient à Addis-Abeba (Ethiopie). Le président de la République a mis l'accent sur les événements liés à la sécurité en Afrique et les avancées enregistrées. "La situation, au regard des questions de paix et de sécurité, a été caractérisée par des contextes de sortie de crise, que nous aurions souhaités plus nombreux, et par la persistance, voire l'aggravation de conflits pour lesquels, pourtant, la mobilisation de notre continent, d'abord, et de la communauté internationale, ensuite, avait nourri l'espoir d'aboutissements heureux", a ajouté le Président.De fait, les nombreuses actions et initiatives prises par l'Afrique en toute responsabilité ces dernières années, dans le cadre de l'Union africaine, attestent bien de la prise de conscience de la nécessité d'une gestion rigoureuse et sans complaisance, dans le domaine crucial du maintien de la paix et de la sécurité continentale. Les réalisations fondamentales représentées d'abord par la mise en place du mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits, puis par l'installation du Conseil de paix et de Sécurité de l'Union africaine marquent la volonté de l'Algérie de se prendre en charge et d'inscrire son engagement dans la tradition africaine la plus susceptible de favoriser les solutions politiques recherchées. L'Algérie forme le vœu que ces évolutions puissent véritablement concourir à la stabilisation durable de la situation en Somalie et au rétablissement de l'autorité fédérale. Il est maintenant essentiel que soit déployée dans les meilleurs délais la force africaine de maintien de la paix, l'Igasom, proposée par les pays de l'Igad et le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, et autorisée par le Sommet de l'Union africaine. Le president Bouteflika soutient l'appel lancé par le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Monsieur Ban Ki-Moon, au gouvernement de transition lui demandant de tendre la main aux autres groupes du pays pour renforcer le dialogue et s'engager dans un processus politique ouvert devant conduire à la stabilité, à la paix et à la réconciliation comme le prévoit la Charte fédérale de transition de la Somalie. "Il importe, à ce stade, que tout soit fait pour consolider les acquis obtenus, en aidant notamment les autorités légitimes somaliennes à asseoir durablement leur autorité sur l'ensemble du territoire somalien, à aider à la réconciliation", a ajouté le président de la République. A travers cet accord, les pays de la région se sont engagés à œuvrer collectivement pour mettre un terme aux conflits latents, à les éradiquer, afin de se consacrer à la reconstruction et au développement.