Un forum a été organisé, hier, à Algex, à l'occasion de la célébration de l'année internationale de la pomme de terre, et sous le haut patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la FAO, l'ambassade du Pérou, le groupe de réflexion GRFI " Filaha Innove " en collaboration avec l'association des anciens élèves de l'INA et le Conseil national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIF). Animé par des experts de la filière et ce forum a regroupé tous les professionnels afin de faire l'état des lieux de ce sous-secteur agricole et en ressortir avec des recommandations. En effet, la pomme de terre est un aliment essentiel voire incontournable dans le mode alimentaire algérien. Selon les experts présents, à l'instar de M. Lefki Mohammed Améziane représentant du CNIF, la superficie cultivée a évolué en dents de scie, rien qu'à voir, par exemple en 1980, où les superficies cultivées atteignaient les 77.000 ha. En revanche, ces superficies ont beaucoup fléchi, une décennie plus tard (1990). Actuellement celles-ci ont tendance à se stabiliser autour de 90.000 ha. M. Lefki se demande pourquoi la production demeure en deçà du potentiel. Pourquoi on n'exporte pas l'excédent de la production ? Concernant le catalogue des variétés existantes en Algérie, le représentant du CNIF a indiqué qu'il "souhaite qu'il soit revu et qu'un toilettage est plus que jamais impératif". Plus explicitement, une bonne partie de variétés ne sont pas exploitées un peu partout dans le monde. En Algérie, on exploite seulement 30 variétés. D'autant plus, les variétés industrielles ne sont pas homologuées. Selon lui, l'Etat a consacré d'énormes soutiens et pour cause la filière s'organise de plus en plus. Par ailleurs, "la consommation par habitant se situe entre 55 et 50 Kg mais le chiffre ne peut pas refléter la réalité, car il n'y a pas d'étude alimentaire à ce sujet", a-t-il dit. Autres recommandations soulevées, celle qui se rapporte à encourager la création de coopératives privées afin de hisser la qualité de la pomme de terre algérienne. Dans le même ordre d'idées, un intervenant a indiqué "qu'il faut remettre la terre aux professionnels pour qu'on aura une pomme de terre de qualité." Mais avant d'aller vers l'exportation, le prix de la pomme de terre varie entre 45 et 55 DA/ kg.