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Sans une adhésion des pays non OPEP l'impact serait forcément limité
Le non impact de la réunion OPEP sur les cours du pétrole pourrait entraîner inéluctablement l'éclatement de l'OPEP à terme
Publié dans Le Maghreb le 16 - 12 - 2008

Il s'agit de revenir aux facteurs fondamentaux pour comprendre l'évolution future du cours du pétrole intiment lié à la future stratégie énergétique mondiale, étant entendu que des tensions géo-politiques graves peuvent avoir à court terme des incidences (deux exemples la fermeture du détroit de Ormuz par l'Iran où transitent 60% du pétrole mondial ou un conflit au Moyen Orient). Certains analystes prévoient une contraction de la demande mondiale de pétrole entre 30 et 50% selon l'ampleur de la crise mondiale. Rappelons que la décision prise par l'Opep, lors des deux dernières réunions de baisser sa production de pétrole de 520 000 barils par jour et de 1,5 millions de barils, jour n'a pas aussi réussi à freiner la baisse des cours qui avaient atteint le pic de plus de 147 dollars le baril. Même si les membres de l'Opep tombent d'accord sur une baisse drastique des quotas de production lors de leur prochaine réunion à Oran le 17 décembre 2008 de 2 millions de barils, jour, date où l'Algérie ne sera plus présidente de l'Opep, il n'est pas certain que cela suffise à enrayer la chute des cours. Si en temps normal les interventions de l'Opep pour maintenir les cours connaissant un certain succès, ce n'est pas le cas en temps de crise, comme en 1998 et en 2001, quand la croissance mondiale avait ralenti, passant sous les 2%. Or nous sommes sous la barre de 1% pour 2009. Et en cas de persistance de la récession le cours du pétrole entre 2010/2011 devrait s'établir au niveau de 2009 (40/50 dollars), sinon moins, pouvant aller vers 30 dollars, un cours de 40 dollars équivalent à moins de 25 dollars au prix constant de 1999. Comme le cours du pétrole futur sera intimement lié à la future politique énergétique du nouveau président américain qui contrairement à la présidence républicaine liée aux intérêts des pétroliers texans qui poussaient à un prix élevé parce contrôlant les grandes compagnies pétrolières, prévoient d'investir plus de 150 milliards de dollars dans les énergies renouvelables car le programme du nouveau président US est de mettre fin à la dépendance énergétique en pétrole des Etats-Unis vis-à-vis du Moyen Orient, donc de l'Opep d'ici à 10 ans, tout au plus d'ici 20 ans ainsi que de l'influence russe à travers la stratégie de Gazprom, avis partagé par l'Europe. Cela est intiment lié au nouveau modèle de consommation énergétique qui se met progressivement en place horizon 2020, s'agissant d'éviter de rationner en termes de modèle de consommation linéaire.
2- L'élément fondamental est la récession de l'économie mondiale où selon le dernier rapport de la banque mondiale de décembre 2008, la croissance économique mondiale ne dépassera pas 0,9% en 2009, environ 1% en cas de reprise de croissance en 2010. la croissance se situerait à 4,5% en 2009 dans les pays en développement, prévision nettement inférieure au précédent établi au mois de juin 2008 où la croissance mondiale prévue était estimée à 3% et à 6,4% dans les pays en développement et également inférieures à celles du Fonds monétaire international du 6 novembre (2,2% de croissance mondiale, 5,1% dans les pays en développement). Le Japon vient d'entrer dans une très forte récession et la Chine, le Japon, et l'Inde sont fortement connectée à l'économie européenne et surtout américaine pour leurs exportations représentant certes 1/3 de la population mondiale mais dont la demande solvable, bien qu'en augmentation, reste faible malgré un important marché intérieur, risquent de subir brutalement cette récession, tout en étant réaliste le PIB chinois étant équivalent en 2007/2008 à celui de l'Allemagne, les capacités d'absorption étant transitoirement limitées. En effet, la Chine qui par le passé a tiré la croissance de l'économie mondiale, les prévisions sont à la fois contradictoires et pessimistes, la Banque mondiale ayant revu à la baisse le taux de croissance de la Chine en le ramenant à tout juste 7,5 pour cent, son niveau le plus bas en près de 20 ans, inférieur au niveau de référence de 8 pour cent qui est généralement considéré par les responsables chinois comme étant le minimum indispensable pour créer suffisamment d'emplois et maintenir ainsi la stabilité sociale. Quant aux pays du Moyen orient pour des unités pétrochimiques, qui traverse actuellement une très grave crise du fait du fléchissement de la demande et un coût d'investissement extrêmement élevé, ceux-là ne doivent pas se faire d'illusions car la production, du fait de leurs faibles populations, elle-même est destinée largement au marché mondial. Comme il faille tenir compte de l'évolution du cours de dollar monnaie de référence pour le prix du pétrole. Car le dollar qui représente toujours environ 60% des transactions mondiales et avec l'importance de dépenses publiques et le primat au marché intérieur (retour au protectionnisme profitable à court certes au USA, mais préjudiciable à moyen ternne à l'expansion de l'économie mondiale pouvant paradoxalement accélérer la crise), certains instituts stratégiques mondiaux prévoient sa dépréciation courant 2009/2010 entre 25 et 50%). Car l'appréciation récente par rapport au cours de l'euro est du fait, et cela s'est passé en 1929, aux rapatriements des capitaux américains et non par l'attrait du taux d'intérêt de la FED extrêmement bas, 1% qui d'ailleurs réduit pour l'avenir sa marge de manœuvre.
3- Quelle conclusion peut-on tirer pour l'Opep ? c'est qu'il y a unanimité, la crise durera deux années minimum pour 2009/2010, certains instituts internationaux extrapolant jusqu'à fin 2014, entraînant inéluctablement une baisse de la demande mondiale des hydrocarbures et par là une chute du cours du brent, le prix de cession du gaz déjà sous évalué de 50% par rapport au cours du brent. Aussi, la réunion du 17 décembre 2007 sera un test décisif pour l'Opep dont l'impact risque d'être faible sans une coordination avec les autres pays non Opep, impact d'autant plus faible qu'il faille tenir compte du manque à gagner pour les pays de l'Opep de ces différentes réductions. Pour l'Algérie, la réduction de 77.000 barils jours équivaut à un manque à gagner de 2 milliards de dollars en moyenne annuelle. C'est que les plus grands pays producteurs depuis 10 ans ne sont pas ceux de l'Opep ne commercialisent sur le marché mondial en moyenne 2005/2008 que 40/45%, 60/55% se faisant hors Opep. Et avec ces baisses successives, sous réserves du respect des quotas, ce qui n'est pas évident, il est à craindre des pertes de part de marché allant vers moins de 30/35% au profit notamment des pays hors Opep qui combleront la différence dont l'Irak, actuellement hors Opep, deuxième exportateur mondial après l'Arabie Saoudite, avec un coût de prospection inférieur à 3 dollar. La Russie a intérêt à jouer le jeu dans une coordination étroite avec les pays de l'Opep bien que la non adhésion de la Russie à l'Opep vient d'être confirmée le 13 décembre 2008 par le vice-président du géant gazier russe de la société Gazprom, pour qui le mécanisme de l'Opep ne pourrait pas être directement applicable à la fédération de Russie qui doit rester dans le domaine d'échange d'informations. En résumé, en cas de maintien des cours entre 40/50 dollars ou en cas de fléchissement des cours après la réunion du 17 décembre, il y a un risque majeur de voir à terme l'éclatement de l'Opep où chaque pays privilégiera ses intérêts nationaux au détriment des intérêts du cartel. Aussi, cette réunion est un test décisif pour l'Opep.
Docteur Abdderrahmane Mebtoul
Interviews débats en direct à Radio Algérie Internationale et à la radio arabophone algérienne chaîne I, les 08 et 14 décembre 2008 sur la réunion de l'OPEP


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