L'alliance d'affaires Algérie-Canada organise, aujourd'hui, à Montréal, un colloque sur le partenariat d'affaires entre l'Algérie et le Canada, dont l'objectif principal est de mieux faire connaître l'Algérie et son potentiel d'affaires, mais aussi promouvoir l'Algérie en tant que marché à immense potentiel pour les compagnies canadiennes. Interviendront lors de ce colloque Smail Benamara, Ambassadeur d'Algérie au Canada ainsi que Lawrence Cannon, ministre canadien des Affaires étrangères mais aussi une vingtaine de conférenciers des deux pays, dont, entre autres, Wahid Bouabdallah, P-DG d'Air Algérie, Jacques Lamarre, P-DG de SNC Lavalin, Djamel Bessa, P-DG de la CNEP et président de l'Abef ainsi que Ahmed Tibaoui, vice-président du Forum des chefs d'entreprise. Par ailleurs, Denis Paradis, ancien ministre canadien et également représentant de l'alliance d'affaires Canada-Algérie, a évoqué, dans une interview accordée au journal canadien " Les Affaires ", l'impact de la crise mondiale et de la chute des prix du pétrole sur l'Algérie, ainsi que la situation sécuritaire en Algérie. Selon M. Paradis, l'Algérie qui s'est engagée dans l'économie de marché demeure très intéressante malgré la crise financière mondiale "C'est vrai que la crise économique frappe toutes les régions du monde, ou presque, de l'Asie à l'Amérique du Nord en passant par l'Europe, mais l'Algérie demeure à l'abri des perturbations", a affirmé l'ancien ministre canadien et il a rappelé que depuis l'an 2000, l'Algérie a privatisé quelque 400 entreprises publiques sur les 1 200 existantes. Il a également expliqué que l'Algérie a de grandes ambitions et met tout en oeuvre pour rattraper le niveau des économies développées vue sa richesse en ressources naturelles. Il estime que les besoins de l'Algérie sont immenses (Infrastructures, services financiers, agroalimentaire, formation…) et les entreprises canadiennes peuvent avoir la part du lion dans ce marché de 34 millions d'habitants, l'équivalent de la population du Canada. S'agissant de l'impact de la chute du prix du baril de pétrole sur le développement économique en Algérie, l'ex-ministre a estimé que cet impact sur ne sera pas majeur sur l'Algérie, surtout que le gouvernement algérien a budgétisé ses projets avec des prévisions de prix du baril de pétrole à 37 dollars, et à ce propos il a affirmé que ce marché demeurera encore très intéressant. En ce qui concerne la question sécuritaire en Algérie, M. Paradis a indiqué qu'il est plus dangereux de marcher la nuit dans les rues de Washington que dans celles d'Alger, avant d'ajouter "Je me rends deux ou trois fois pas an en Algérie. C'est vrai que s'il y a eu parfois des attentats, j'ai le sentiment que les médias étrangers leur donnent des proportions plus grandes", tout en rappelant que les autorités algériennes ne ménagent aucun effort pour éradiquer le terrorisme..