Salim Kehal, directeur adjoint du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), s'est exprimé samedi sur les ondes de la Radio nationale sur l'importance de l'énergie solaire qui malheureusement, n'a toujours pas suscité tout l'intérêt qu'elle mérite. Selon Kehal, il faut penser à l'après-pétrole d'autant plus que nous avons des potentiels importants et riches qui différent d'un endroit à un autre, qu'il faut absolument prendre au sérieux. Kehal a notamment parlé avec beaucoup de regrets du bilan national qui montre que l'exploitation de l'énergie solaire en Algérie ne représente qu'un faible pourcentage voire négligeable, il a cité l'exemple de la géothermie de la biomasse qui est seulement de 0,01%, avant d'ajouter que nous sommes très en retard dans le domaine énergétique alors que l'Algérie a la capacité de satisfaire 15 fois la consommation énergétique européenne avec uniquement ce qui existe au Sud, il ajoutera que l'Algérie jouit de 3 000 heures d'ensoleillement par an en plus d'une irradiation solaire de 6 kilowatts/heure par mètre carré au Sud ; et de 4 à 5 kilowatts/h/km2 au Nord. Kehal regrette profondément la négligence de cette richesse en Algérie, surtout quand on voit que l'union Européenne se fixe d'ici 2020 un objectif énergétique de 20%, une planification qui n'existe pas hélas en Algérie. Kehal a notamment fait état d'une négligence quant à cette technologie prometteuse et non polluante qui remplacera le pétrole lequel est appelé a disparaître un jour ou l'autre. Avant d'ajouter que cette situation est due à la politique énergétique algérienne qui, depuis toujours, s'est basée uniquement sur les hydrocarbures. Le directeur n'a pas manqué de souligner que plusieurs textes juridiques, encouragent l'exploitation de cette énergie, et a cité comme exemples, la loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable, la loi sur la maîtrise de l'énergie, et aussi évoqué un décret de diversification des coûts produits à partir des énergies, mais hélas, en l'absence de textes d'accompagnement qui doivent éclairer les perspectives, ces lois restent malheureusement stériles.