L'opération de vente de marchandises dans le cadre du système de quotas, adopté l'année dernière après la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne, a débuté il y a trois semaines. D'emblée , une pénurie s'annonce concernant certains produits comme le blé et le sucre. Décidément, le scénario de l'année dernière consistant en la hausse des prix et spéculation risque de se reproduire encore cette année si l'on tient compte des chiffres et données communiqués par les services concernés. En effet, selon les chiffres établis par les services de douanes , sur les marchandises inscrites dans le cadre du système des quotas , la quantité de sucre importée s'est épuisée à 87 % dans la première semaine du mois courant. La consommation devait se faire de manière graduelle et ce, durant toute l'année alors que 130 000 tonnes ont été importées sur un ensemble de 150 000 tonnes de sucre. Pour ce qui est du blé, environ 40 % de la quantité exposée a été consommée soit 38 000 tonnes sur en ensemble de 100 000 tonnes . A cet effet, des spécialistes prévoient la récurrence des résultats enregistrés l'année dernière où les quotas de sucre , des céréales et des boissons alcoolisées ont été consommés dans les dix premiers jours du début de l'opération contrairement à d'autre produits. Ainsi, les prix de ces produits ont augmenté alors qu'on avait prévu une baisse après que le marché ait connu une affluence en faveur des marchandises exonérées de taxes douanières. Cela est dû, essentiellement, à la spéculation exercée par certains commerçants ayant stocké de grandes quantités de ces produits , en particulier le sucre, pour faire pression sur le marché national pour faire grimper les prix. Rappelons, également, la hausse des cours des céréales sur le marché international . Elles sont à leur plus haut niveau jamais atteint depuis dix ans selon un rapport de l'Organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Celle-ci explique les raisons de cette flambée des prix par les faibles récoltes enregistrées dans les principaux pays producteurs en plus d'une demande mondiale en forte augmentation . La production mondiale de céréales secondaires pour 2006, a atteint , pour sa part, 981 millions de tonnes soit 2,1 % de moins qu'en 2005. Selon les dernières estimations de la FAO, la production mondiale de blé pour 2006, quant à elle, s'établit autour de 592 millions de tonnes, soit environ 33 millions de tonnes de moins qu'en 2005 (-5,3 %) Mais la tendance devrait se renverser en 2007, en raison de meilleures perspectives de récoltes. Autant dire que le monde sera dans l'obligation de produire d'ici 2050 un milliard de tonnes de céréales de plus chaque année pour faire face au drame de la famine dans le monde, avance-t-on dans les milieux de la FAO. Pour revenir au sucre, la production mondiale devrait dépasser la demande après trois années de déficit. Elle devrait atteindre 155,5 millions de tonnes en 2006/07. Par ailleurs, pas loin que jeudi dernier, le cours du sucre blanc a atteint à Londres son plus haut niveau historique. Suite à la flambée du prix du pétrole, la demande en éthanol est de plus en plus significative. Cette matière première intervenant dans la fabrication du biocarburant, sa consommation accrue laisse présager une pénurie de sucre, faisant ainsi grimper les cours. S'il est vrai que les cours du sucre sont en net retrait par rapport à leur niveau record de février 2006 (jamais égalé en 25 ans), il n'en reste pas moins que le marché reste très sensible aussi bien aux fluctuations de la demande qu'à la volatilité des prix