Le développement technologique constitue la base de la croissance et de la compétitivité pour l'ensemble des entreprises comme pour toutes les collectivités. C 'est pourquoi les " nations puissantes " et les zones références investissent fortement dans la recherche/ développement pour consolider le niveau technologique de leur pays et maintenir le dynamisme et la compétitivité de leur industrie. Conscient de cet enjeu, l'Algérie a marqué, depuis 1999, sa volonté et sa détermination de placer la science et la technologie au centre du processus de construction d'un Etat moderne en accordant à la recherche scientifique et au développement technologique, en tant que facteurs essentiels dans le développement socio-économique, toute la place qu'ils méritent. A cet effet, le processus engagé pour le renforcement des capacités technologiques et le développement de la compétitivité reposant sur des textes de loi, a permis d'engager les différents opérateurs et utilisateurs de la recherche scientifique et du développement technologique en vue d'atteindre des objectifs liés, d'une part, à l'ambition de placer le pays, à moyen terme, parmi les nations industrielles grâce à la mise sur le marché mondial des produits émanant de laboratoires algériens de recherche/ développement et, d'autre part, à la satisfaction des préoccupations et des besoins de la société, notamment les besoins alimentaires, énergie, eau, santé, culture et formation. Le passage d'une situation de protection à une situation de libéralisation et de concurrence ouverte a exigé la mise en uvre d'un programme de mise à niveau de l'industrie permettant un ajustement effectif de l'entreprise et de son environnement. En effet, la compétitivité dépend aussi bien des performances de l'entreprise que de son environnement. C'est en agissant sur les contraintes endogènes et exogènes à l'entreprise qu'on lui permettra de s'adapter aux nouvelles conditions du marché, d'accéder à une meilleure compétitivité et de générer une capacité d'accumulation et de croissance. A partir de 2002, l'Etat, à travers le fonds pour la promotion de la compétitivité industrielle, s'est attaché à l'aide financière couvrant, notamment pour les entreprises publiques et privées, les investissements matériels et immatériels, le diagnostic stratégique global et le plan de mise à niveau ainsi que la mise en uvre de très larges structures d'appui aux opérateurs visant l'amélioration de l'environnement des entreprises de production ou de services liés à l'industrie (qualité, normalisation, métrologie, propriété industrielle, recherche/développement et formation), la mise en uvre d'études et d'actions portant sur la réhabilitation des zones industrielles et des zones d'activités et toutes les actions visant à développer la compétitivité industrielle selon les nouvelles technologies. Aujourd'hui, la technologie et l'industrie en Algérie traversent une période de mutation en raison de l'évolution des économies vers une société fondée sur le savoir et la science. Cette transformation est due au progrès technologique rapide alimenté par les efforts des chercheurs et au rôle croissant des technologies de l'information et des communications (TIC) en tant que support à la transition vers l'économie du savoir. Une certitude qui n'a pas varié, le progrès technologique et l'innovation industrielle sont des secteurs assez fructifiés dans le programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, étant les principaux moteurs de la croissance économique, de la compétitivité et de l'élévation du niveau de vie de la population. Leurs impacts sur l'emploi au niveau de l'ensemble de l'économie nationale ont toutes leurs chances d'être positifs à long terme. Partant du fait que l'activité économique est de plus en plus fondée sur le savoir, et pour être plus efficace, l'Algérie s'est orientée vers une série de réformes structurelles de vaste portée visant surtout les marchés de produits pour un e diffusion plus rapide de la technologie et de l'information et pour inciter les entreprises à innover et à adopter les biens et services aux besoins nouveaux des consommateurs, les marchés financiers pour faciliter l'affectation de capitaux aux initiatives d'activités nouvelles fondées sur les nouvelles technologies, les systèmes de formation pour améliorer les qualifications et l'apprentissage tout au long de la vie en vue de stimuler l'innovation, faciliter l'utilisation des technologies de pointe et permettre aux changements technologiques de créer des emplois. Ahmed Saber