L'approfondissement des discussions sur la finalisation du projet d'associer l'Algérie à la construction d'un grand terminal gazier à Rotterdam, d'une capacité totale de 12 milliards de m3 de GNL, qui sera alimenté par l'Algérie, a été au centre des discussions qu'a eues hier le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, avec la ministre hollandaise des Affaires économiques, Mme Maria Van Der Hoeven. La construction de cet immense terminal gazier s'inscrit dans le cadre de la sécurisation des approvisionnements gaziers de l'ensemble de l'Union européenne. Selon la ministre hollandaise, il s'agit de créer un carrefour du gaz pour l'Europe du Nord-Ouest. D'ailleurs, dans l'après-midi d'hier, les responsables de Sonatrach devaient rencontrer ceux de la compagnie hollandaise 4Gaz pour justement s'entretenir sur le sujet. En plus de cette participation dans le terminal gazier de Rotterdam et la commercialisation de GNL, les discussions entre les deux ministres ont porté également sur la commercialisation du GPL (stockage et distribution). A ce titre, le ministre de l'Energie a indiqué, lors du point de presse qui a suivi les entretiens que les Pays-Bas sont un importateur de GPL et que l'Algérie se positionne comme un fournisseur de choix, compte tenu de ses capacités. Globalement, la ministre hollandaise a précisé que dans un marché global du gaz, il est plus que nécessaire d'avoir des contacts pour promouvoir des projets entre Sonatrach et les compagnies hollandaises. D'ailleurs, des possibilités de coopération dans le domaine des énergies nouvelles ont été évoquées. Selon M. Khelil, une coopération stratégique et à long terme est possible dans le domaine. La coopération à l'international est un autre volet abordé hier au siège du ministère de l'Energie. Pour M. Khelil, la forte présence de la compagnie Shell au Nigeria rend la participation de cette compagnie au projet Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) positive à plus d'un titre. Il a souligné qu'il est dans l'intérêt de Sonatrach et de la compagnie nigériane National Petroleum Company (NNPC) de développer une coopération avec Shell autour de ce projet. Pour rappel, le TSGP est un gazoduc intercontinental d'une longueur totale de 4 128 kilomètres, dont 1037 km traverseront le territoire du Nigeria, 841 km parcourront le Niger et le plus long tronçon, soit 2310 kms traversera le territoire algérien jusqu'à la côte méditerranéenne. Le projet prévoit la construction d'une vingtaine de stations de compression. Il aboutira dans sa partie onshore soit à Beni Saf à l'ouest soit à El Kala à l'est. Estimé à plus de 10 milliards de dollars, il est destiné à acheminer 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l'Europe. Yacine B.