Désormais, les entreprises publiques ou privées chargées de réaliser des infrastructure routières sont appelées à accélérer les travaux au risque de se voir retirer les projets définitivement. Cette décision émane du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lors de sa dernière sortie, avant-hier, à Alger. Visiblement insatisfait de la cadence des travaux de la plupart des chantiers visités, le ministre a donné une dernière chance aux entreprises qui ne respectent pas leurs délais contractuels. Un délai qui sera décidé par lui, et qui ne dépasse pas les 15 jours à compter de samedi dernier. Autrement, "les projets seront confiés à d'autres entreprises". Inspectant le projet de dédoublement de la RN 24 reliant le carrefour de Cinq-Maisons (Mohammedia) à l'Oued Reghaïa, projet confié à l'Entreprise nationale des travaux publics (ENTP) et à l'Entreprise d'aménagement de Sidi Moussa, Ghoul a, également, exprimé son insatisfaction du travail accompli par l'entreprise chargée de la réalisation du tronçon reliant Bordj El Bahri à Boumerdès. La cause : les travaux demeurent encore au stade de terrassement, et ce, malgré les mises en demeure répétées du ministère envers l'entreprise en question. Ceci d'autant plus que cet axe permettra de désengorger la circulation au niveau de plusieurs routes à l'est d'Alger, notamment à Aïn Taya, Bordj El-Bahri et Bordj El-Kiffan, considérés parmi les points noirs de la capitale. Lors d'une halte au niveau du chantier d'aménagement du carrefour de "Kahwet Chergui" (Bordj El- Kiffan), le ministre a proposé le lancement d'études pour la réalisation "d'une voie express alternative" qui permettra à l'avenir de relier Bordj El-Kiffan au tronçon est de la première voie d'évitement d'Alger. Il a, par ailleurs, appelé la direction des travaux publics d'Alger à élaborer une étude préliminaire visant la réalisation d'une voie express reliant Oued Ouchayeh à Rouiba en passant par l'échangeur des Eucalyptus. Selon les explications fournies au ministre, le taux d'avancement des travaux de réalisation de l'échangeur de la cité du 8 mai 1945 à Bab Ezzouar est de 55 %, et ce, après avoir dégagé le couloir consacré à la réalisation de cet ouvrage, à la faveur du relogement de 25 familles dont les maisons étaient situées sur cet axe. A. C.