Après les voix qui se sont élevées en Algérie demandant au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de se retirer de l'Union pour la Méditerranée (UPM), en signe de protestation contre les massacres de l'armée sioniste contre la population palestinienne de la bande de Ghaza, c'est au tour en effet, du parti de l'opposition tunisien l'Union démocratique unioniste (UDU) d'appeler les pays arabes membres de l'Union à revoir leurs politiques et leurs liens avec l'Europe et particulièrement l'Union pour la Méditerranée (UPM). La position partiale à l'égard de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza, va compromettre d'avantage la construction de cet espace de coopération. La visite de Sarkozy dans la région au cours de la deuxième semaine de l'agression n'a pas eu l'effet escompté par les Arabes. Pis encore, le porte-parole de l'Union européenne (UE) a qualifié les attaques sionistes d'action défensive tout en accusant le Hamas de lancer des missiles sur l'Etat hébreu. Par ailleurs, dans un communiqué publié mercredi, le parti de l'Union démocratique unioniste (UDU) appelle " les Etats arabes à revoir leurs choix de partenariat avec les pays de l'Union européenne et à se retirer de l'UPM dont les objectifs tendent à entraîner les pays arabes vers une normalisation avec l'Etat sioniste". Tout en dénonçant la duplicité de l'attitude de l'Europe des droits de l'homme, "l'empêchant de voir les corps déchiquetés des bébés, des enfants, des vieillards et des populations civiles de Ghaza de façon générale", l'UDU estime qu'il était pourtant attendu des pays d'Europe d'intervenir de tout leur poids pour stopper les tueries de Ghaza et condamner leurs auteurs et les utilisateurs d'armes interdites, dont les bombes au phosphore et à sous-munitions . Enfin, l'UDU, qui a déclaré souhaiter voir les Etats de l'Europe "emboîter le pas à leurs populations" et dénoncer l'agression israélienne a fustigé l'attitude de certains pays du Vieux continent qui, au contraire, ont choisi de soutenir, estime-t-il, le terrorisme d'Israël, les portant "responsable politiquement, moralement, devant l'histoire et les hautes valeurs humaines" de la poursuite de "l'holocauste à Ghaza, en Palestine". Yazid Idir