Des intellectuels, des hommes de lettres, des militants des droits de l'homme, de simples citoyens ont signé hier une pétition demandant au premier magistrat du pays d'intensifier ses efforts pour convaincre le maximum de pays arabes de se retirer de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Cette autre forme de soutien à un peuple opprimé, le peuple palestinien, émane de la Coordination algérienne des initiatives pour la solidarité avec la résistance palestinienne. Dans une lettre adressée au président de la République, les initiateurs de cette démarche, atterrés par ce qui se passe à Ghaza, demandent instamment à ce que l'Algérie se retire aussi de l'UPM en raison de la complaisance de celle-ci (l'UPM) avec Israël, comme elle demande à ce que s'exprime une solidarité de l'Algérie plus marquée avec le peuple résistant palestinien. L'agression, perpétrée et qui continue à ce jour contre Ghaza, confirme, selon la coordination, la nature criminelle de l'entité sioniste. Ces crimes sont commis en violation de toutes les lois et coutumes internationales. Le 13 juillet 2008, l'Algérie a signé à Paris le projet portant constitution de l'UPM, projet qui visait à garantir aux peuples méditerranéens la paix, la stabilité et le progrès partagés. Pour la coordination, le peuple de Ghaza, après 18 mois d'embargo, subit en ce moment une agression visant son extermination de la part d'une partie signataire du projet de l'Union pour la Méditerranée. « En continuant à siéger à côté de cette partie dont la présence constitue désormais une violation de la charte, l'Algérie avalisera de facto ces crimes, ce qui constituera une violation de ses valeurs historiques », lit-on dans la lettre destinée au chef de l'Etat. Plus loin, les rédacteurs de cette missive rappellent les souffrances d'un peuple qui tente par tous les moyens de résister à un occupant ayant pour allié une puissance mondiale et d'autres pays ayant des intérêts avec Israël. La coordination estime que tous les esprits libres de par le monde, dans la diversité des religions et des croyances, s'accordent sur le fait que l'épuration ethnique, la colonisation des terres, l'embargo qui frappe les populations civiles sans défense, l'empêchement de faire parvenir des équipements et médicaments aux hôpitaux, constituent des crimes contre l'humanité, tout comme les bombardements aveugles et sans discernement relèvent des crimes de guerre. C'est pour toutes ces raisons que la coordination a décidé de se constituer pour manifester à sa manière son soutien à la résistance palestinienne et, plus particulièrement, au peuple ghazaoui.