Le Sommet économique arabe, organisé à Koweït, consacré au développement économique et social dans la région a été une première pour la Ligue arabe, comme l'a rappelé à maintes reprises son secrétaire général, Amr Moussa. Au programme du Sommet et pour l'aspect social, les responsables arabes ont parlé de la réduction de la pauvreté, le renforcement de l'éducation, la protection de l'environnement, le chômage ou encore la santé publique. Pour l'aspect économique, le développement des structures de transports, la liberté de circulation des capitaux, et l'uniformisation des droits de douane, avec pour objectif la création d'une zone de libre-échange arabe en 2015 et d'un marché commun en 2020 sont les enjeux essentiels dans un contexte devenu très difficile en raison de la crise financière internationale. Selon le ministre koweitien des Finances, en quatre mois, la crise a coûté plus de 3 milliards d'euros aux Etats arabes, sans compter l'effondrement des cours du pétrole qui a affecté leurs ressources. Aujourd'hui, 60% des projets de la région ont tout simplement été annulés ou reportés. Dans ce sillage, les membres de la Ligue arabe devraient annoncer d'ailleurs la création d'un fonds d'urgence de soutien aux institutions financières arabes. Par ailleurs, et dans le cadre du travail de concertation, les syndicats arabes des travailleurs ont examiné, dimanche au Caire, les retombées de la crise économique internationale sur le travailleur arabe et le rôle des syndicats dans le traitement de cette crise en collaboration avec les gouvernements et les patronats. Le président de l'Union générale des syndicats des travailleurs égyptiens, Hussein Moudjaouer, a souligné que cette réunion consultative a été consacrée à l'examen des questions intéressant les travailleurs arabes, à la lumière des mutations économiques et politiques qui s'opèrent dans la région. La réunion, qui a vu la participation du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a examiné, dans une séance à huis clos ayant regroupé les présidents des syndicats arabes des travailleurs, les décisions et les résultats issus du Sommet arabe économique et social tenu récemment à Koweït, notamment en ce qui a trait à la liberté de la circulation de la main-d'oeuvre arabe entre les pays de la région, la lutte contre le chômage et le développement des mécanismes de développement et de l'emploi. M. Moudjaouer a, d'autre part, affirmé que la réunion qui a vu, pour la première fois, la participation du président de l'Union des travailleurs palestiniens, Haïdar Ibrahim, et le président de l'Union des travailleurs palestiniens au Caire, Youcef Namnam, a examiné également les retombées socioéconomiques durant l'agression israélienne abjecte contre la bande de Ghaza et la coordination des Unions arabes des travailleurs pour l'appui aux travailleurs et au peuple palestiniens. Pour sa part, le directeur général de L'Organisation arabe du travail (OAT), Mohamed Lokmane, a déclaré que les présidents des Unions arabes des travailleurs ont passé en revue, lors de cette réunion, les résultats du sommet économique et le rôle important de l'OAT dans l'obtention de ces résultats "positifs". M.A.