L'Egypte et l'Arabie Saoudite accusent la Syrie de soutenir le mouvement Hamas au détriment du Fateh de Mahmoud Abbas. «Les Arabes se sont mis d'accord pour ne plus se mettre d'accord», dixit Ibn Khaldoun. Mort-née. La réconciliation interarabe est enterrée quelques heures seulement après avoir vu le jour. Elle n'aura même pas duré le temps pour que l'encre sèche. Réconciliés pour quelques heures, les chefs d'Etat arabes replongent de nouveau dans la division. Après les signes d'un semblant rapprochement lors de l'ouverture du premier Sommet économique et social au Koweït, les chefs d'Etat n'ont pas mis trop de temps pour déterrer leurs conflits et leurs susceptibilités politiques. «Malgré les initiatives de réconciliation prises par certaines parties, notamment, par le roi Abdullah, la situation interarabe est toujours caractérisée par l'anarchie et l'instabilité», reconnaît Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, lors d'un point de presse animé hier à l'hôtel J.W.Marriott, à Koweït-City. Le SG de la Ligue arabe reconnaît que la «Maison arabe» n'est pas prête d'être sauvée. «Il est évident que chacun de nous doit faire encore des efforts pour unir les rangs arabes. Nous sommes tous responsables de cette situation», a-t-il ajouté. Le communiqué de clôture ne mentionne en aucun cas les points de divergence des pays arabes. Même Amr Moussa a essayé, à maintes reprises, d'esquiver cette question. La rédaction du communiqué final du sommet en est la preuve de ces divergences. Il s'agit notamment des résolutions consacrées à Ghaza. Le Qatar a vu sa demande d'inclure les résolutions de la rencontre de Doha dans le communiqué final, refusée. «Nous n'avons pas accepté à ce que les résolutions prises à Doha, soient incluses dans le communiqué final du sommet du Koweït.» Dans les coulisses, on avance que l'Egypte, l'Arabie Saoudite et certains pays du Golfe ont imposé leur veto. La Syrie également, qui a pris part au Sommet de Doha, n'a pas réussi à user de son pouvoir afin d'inclure les résolutions de Doha. Les chefs d'Etat arabes qui se sont réunis au Koweït hier et avant-hier, ont décidé de commencer à réfléchir aux mécanismes à mettre en place pour la création de cette Union douanière. Les participants ont arrêté l'année 2015 pour une application globale de cette UDA, cela en perspective de la création du Marché arabe.