Le Premier ministre a écarté de nouvelles mesures qui viendraient s'ajouter à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans une déclaration à la presse, en marge d'une journée parlementaire sur "la réconciliation nationale" organisée par l'instance de coordination parlementaire des partis de l'Alliance présidentielle à l'Assemblée populaire nationale, tenue, hier, à Alger, M. Ahmed Ouyahia a indiqué que le peuple qui a déjà eu à voter le texte (la charte pour la paix et la réconciliation nationale) en 2005, n'est pas appelé à en faire autant pour d'autres mesures. Selon lui, ce texte flexible et adaptable ne doit pas servir de fonds de commerce pour servir à des fins politiques. Pour Ouyahia, l'Etat continuera à lutter contre le terrorisme et à convaincre d'autres par pour rendre les armes, parce que la réconciliation nationale est un long processus. En matière de chiffres concernant l'application des mesures de la charte, le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a indiqué que jusqu'au 31 décembre 2008, les dossiers relatifs à la tragédie nationale ont été réglés dans pratiquement 43 wilayas. L'opération consacrée spécialement à la prise en charge financière des conséquences du terrorisme a coûté 22 milliards de DA, selon le représentant du gouvernement. Dans ce cadre, il a également indiqué que plus de 7 800 familles ont bénéficié d'aides soit à travers des pensions ou le capital globale. Pour ceux qui ont fait l'objet de mesures administratives, le nombre de d'acceptation est de plus de 5 200 dossiers. Il faut dire que le président de la République avait évoqué, lors d'un précédent Conseil des ministres, le retard et le blocage constaté dans l'application des mesures de la charte en faveur des victimes de la tragédie nationale, causé notamment par la bureaucratie. D'ailleurs, des instructions ont été données pour lever ces obstacles. A comprendre par la déclaration de Ould Abbès, cinq wilayas n'ont toujours pas réglé leur situation par rapport au dossier de l'application des mesures de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. A l'ouverture de cette rencontre, le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a mis en exergue les efforts soutenus déployés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour asseoir les bases de la paix et de la réconciliation nationale en Algérie. Dans ce contexte, il a ajouté que ce texte plébiscité en 2005 par le peuple algérien, a apporté des solutions radicales à la problématique de la violence vécue en Algérie. De son côté, le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du Front de libération nationale (FLN), et président en exercice de l'Alliance présidentielle, Abdelaziz Belkhadem, a indiqué, que la réconciliation nationale constitue le thème principal qui a marqué la scène politique durant ces dix dernières années. Il y a lieu de souligner qu'au menu de cette journée parlementaire, il est prévu des communications des présidents des partis de l'Alliance présidentielle et de plusieurs ministres, outre une intervention du directeur du programme du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord du Centre international de la Justice de transition, Hani Medjali. N. C.