Les participants au 2e symposium sur la nutrition animale ont mis l'accent, jeudi à Oran, sur la nécessaire subvention des produits destinés à la nutrition animale dont le blé dans le souci d'assurer la disponibilité de l'aliment du bétail en Algérie au cours des prochaines années. Ceci serait possible, ont-ils dit, avec la mise en place d'une stratégie de soutien du produit réel et l'intensification de la vulgarisation agricole dans le domaine de la culture de produits destinés à la nutrition animale, a-t-on soutenu. L'expert en nutrition animale, Nesreddine Assal, considère que "le soutien de l'Etat pour la nutrition animale se situe à travers la répartition des terres agricoles par le biais de la concession au profit des agriculteurs versés dans la production fourragère, favorisant la production du blé destiné à l'alimentation animale". La création d'une section au niveau de l'office algérien interprofessionnel de céréales OAIC "est recommandable" en ce sens, a-t-il suggéré, "où elle serait spécialisée dans la production de céréales destinés à l'alimentation du bétail afin d'éviter la hausse des prix de la viande". Le prix du poulet pourrait atteindre, a-t-il souligné, les 1000 DA d'ici 2015. L'expert, qui est aussi secrétaire général de l'association interprofessionnelle des produits animaliers, a préconisé dans une étude intitulée "La viande blanche produite en Algérie est-elle à la portée du consommateur algérien" et présentée à l'occasion des travaux de cette rencontre, de remplacer le mais par le blé destiné à l'aliment de bétail. "Le blé, si il est destiné aux animaux, doit être dénaturé (coloré) et n'aura aucune incidence sur la santé humaine", a-t-il dit. Après avoir évoqué les raisons ayant conduit à la hausse du prix du maïs et du tourteau de soja, essentiels dans la nutrition animale, l'expert a conseillé les producteurs versés dans ce créneau "d'oublier le mais et le soja du fait que la superficie consacrée de par le monde à la culture du mais ne suffit pas à couvrir les besoins des pays importateurs de ce produit parmi lesquels l'Algérie, l'Egypte et le brésil d'ici 2020". Pour assurer une nutrition animale en Algérie, l'intervenant a exhorté les agriculteurs, les producteurs de fourrages et les fabricants d'aliment de bétail de remplacer le mais par une autre matière "du moment où celui-ci nécessite de grandes quantités d'eau et de s'orienter vers la céréaliculture en irriguée devenue importante vu que l'hectare de blé irrigué procure entre 40 et 60 quintaux contre 15 quintaux à l'hectare pour les superficies reposant sur la pluviométrie". A ce propos, le même expert a souligné que "7,5 millions d'hectares des superficies irriguées pourront produire 20 millions de tonnes de céréales", avant d'ajouter que l'Algérie dispose de "47 millions d'hectares parmi lesquels deux millions d'hectares de céréales irrigués assureront l'autosuffisance alimentaire". De son côté le vice-président de l'association nationale des vétérinaires, Bendénia Saada, a insisté sur le nécessaire soutient du véritable fellah producteur et de mettre en place une stratégie à long terme de soutien des producteurs dans le secteur agricole. Cette rencontre qui a enregistré la participation d'un grand nombre de vétérinaires, aviculteurs et producteurs de produits fourragers, a été marquée par la présentation de plusieurs conférences sur la nutrition animale. R.T