Le débat engagé par presse interposée à la fois sur la valeur du dinar et sur la convertibilité de celui-ci ne sera jamais épuisé, tout simplement parce qu'il n'est pas conduit de façon contradictoire et publique. Il ne peut donc pas être achevé et laisse tout le monde sur sa faim. L'ancien ministre du Budget, installé en Suisse depuis sa cessation de fonction, a recommandé aux autorités algériennes de procéder à la convertibilité totale de la monnaie nationale. L'ancien chef du gouvernement lui avait indirectement répondu que dans ce cas il n'y aurait plus de dinar en Algérie et que tous les capitaux émigreraient vers l'étranger et ne s'investiraient pas ici, dans notre pays. On revient maintenant sur le thème de la dévaluation du dinar. On dévalue généralement pour favoriser les exportations en les rendant moins chères. Mais, quoi pouvoir exporter à part les matières énergétiques, c'est-à-dire le pétrole et le gaz plus particulièrement ? Par contre, les importations seront plus chères, ce qui implique que le pouvoir d'achat des ménages va subir un coup, d'autant que les salaires ne sont pas augmentés de façon à compenser les pertes résultant de la dévaluation, et donc de l'augmentation des prix des produits importés. Serait-il intentionné ainsi de protéger la production nationale en rendant plus chères les importations ? Généralement, ce qui est importé n'est pas produit chez nous, en qualité et en quantité, en prix également. La mise à niveau de nos entreprises permettra-t-elle à celles-ci de produire en qualité et en prix pour que les consommateurs achètent ce qui est fabriqué chez nous ? Permettra-t-elle à ces entreprises de concurrencer les produits étrangers ? D'abord, nos entreprises ne pourront pas investir dans tous les domaines soumis aux importations. D'autre part, il s'agit d'entreprises à caractère familial qui ne peuvent pas dépasser une taille à hauteur des firmes internationales, alors que la solution devrait être celle de la réunion des conditions d'une substitution aux importations, car ces dernières ne sont possibles qu'autant que nos ressources en provenance de la vente des hydrocarbures renforcent nos capacités à importer, donc à devenir un bon client sur les marchés étrangers. N.B