Lors d'une conférence de presse sur le prochain référendum sur l'amendement de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, animée par le député Vénézuélien Javier Arrue du parti PSUV (Parti Socialiste Uni du Venezuela) d'Hugo Chavez, le député a affirmé que le référendum sur l'amendement de la Constitution prévu pour le 15 février prochain est un passage conjoncturel pour arriver à une action qui s'éternise dans le temps. "La Constitution n'est pas la bible ou le Coran, elle change avec le changement social". En outre, l'animateur de la conférence a affirmé que personne n'a le droit de changer la Constitution à part le peuple qui est souverain pour approuver tel ou tel projet. Abordant la question de la démocratie au Venezuela, le conférencier a estimé que le peuple a le droit de révoquer toute personne élue du président aux gouverneurs locaux en plein mandat. En effet, le Parlement, dominé par la majorité de Chavez, a commencé, mi-décembre dernier, à débattre de cette proposition d'amendement de la Constitution de 1999, destinée selon Javier Arrue, à permettre à Chavez de poursuivre sa "Révolution bolivarienne". A noter que Chavez, réélu en 2006, devrait céder le pouvoir en 2012 si la Constitution n'est pas modifiée. Et, sur proposition de Chavez, les parlementaires doivent étendre la proposition d'amendement à tous les mandats d'élus, c'est-à-dire des gouverneurs, des maires, des députés et des conseillers. L'abolition de la limitation du nombre de mandats présidentiels était l'un des principaux points d'une proposition de réforme constitutionnelle présentée par Chavez en 2007 et rejetée par référendum. Cette proposition a besoin des signatures de 15 pour cent des citoyens inscrits dans les registres électoraux, de l'initiative de 30 pour cent des membres de l'Assemblée nationale (167 membres, presque tous alliés du gouvernement), ou bien sur proposition du Président. Indépendamment de la voie choisie, elle doit être soumise au Conseil national électoral et ensuite à référendum. Entre autre, le député a soutenu, qu'après la tenue des récentes élections régionales qui ont vu retourner vers les urnes les couches populaires, le président Chavez est sorti renforcé et estime qu'il peut à nouveau présenter au peuple l'amendement. Chavez propose simplement par un processus prévu par la Constituions à triple détente : la collecte de signatures exigeant référendum, le vote à l'Assemblée nationale sur un texte d'amendement ou le référendum. Par ailleurs, le député du parti au pouvoir a estimé que depuis son arrivée au pouvoir, Chavez a constamment été la cible de menaces. L'administration Bush a tout tenté, du coup d'Etat de 2002 jusqu'au financement actuel de l'opposition, pour se débarrasser de l'homme politique le plus populaire d'Amérique latine. En septembre 2008, les autorités vénézueliennes ont déjoué de justesse une conspiration visant à assassiner le leader bolivarien et rééditer un putsch. Plusieurs militaires à la retraite et en activité, mais sans commandement de troupes ont été arrêtés. Pour rappel, en dix ans, les Vénézueliens ont été appelés aux urnes pas moins de 13 fois, c'est-à-dire presque autant de fois que durant les quarante ans précédant la Révolution bolivarienne, entre 1958 et 1998, où eurent lieu 15 élections. Hamid Si Salem