Placé sous le signe de la performance au rendez-vous de la réforme budgétaire, le premier forum de la gestion publique, aura lieu samedi à Alger. Cette rencontre se penchera sur les dossiers relatifs au contrôle des dépenses publiques et la réforme budgétaire. Ce sera également l'occasion de faire le point sur les chantiers de réformes en cours en Algérie et de recenser les tendances essentielles qui auront un impact majeur sur les stratégies des acteurs publics pour l'année 2009. C'est ce qu'indique un communiqué reçu hier par notre rédaction. De hauts fonctionnaires et décideurs publics sont attendus à ce rendez-vous pour débattre du thème de la performance dans les grandes administrations publiques algériennes, avec la préoccupation de croiser les regards d'experts étrangers et de spécialistes algériens. Dans ce contexte, la même source indique que quatre tables rondes ont été conçues pour animer cette journée consacrée à la réflexion et aux échanges où seront représentées toutes les grandes directions des ministères soucieuses des questions de performance. La première table ronde sera consacrée au cadre de la réflexion autour de la performance en environnement public, et tirer notamment parti de l'expérience française de mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), amplifiée par la démarche de révision générale des politiques publiques (RGPP). Il y a lieu de souligner dans ce cadre que le département de Karim Djoudi avait promis de soumettre au Parlement un projet de loi organique relatif aux lois de finances afin que cette institution de l'Etat puisse exercer le droit de contrôle sur les dépenses publiques en ayant un compte rendu sur celles-ci. La deuxième table ronde de ce forum sera consacrée au cadre de contrôle de la dépense publique, outil indispensable pour la maîtrise précise de cette dépense. Il s'agit aussi des initiatives visant à instaurer des dispositions de contrôle interne associant plus étroitement ordonnateurs et comptables publics, à introduire le contrôle hiérarchisé ou modulaire de la dépense, qui seront disséquées et présentées par des experts, afin d'en apprécier la pertinence dans l'environnement algérien. La troisième table ronde portera sur les expériences des réformes budgétaires conduites à l'étranger. A ce titre, seront présentés les cas de la Pologne, du Maroc et de la France pour être ensuite commentés et analysés à la lumière des initiatives prises en Algérie. A ce propos, l'expert, M. Gilles Pedin, dira que "le choix de se lancer dans une réforme budgétaire est de la plus grande importance, il est le premier pas franchi par les Etats sur la voie d'une transformation plus profonde, pour poser avant toute chose les nouvelles règles du jeu financier et comptable". Enfin, ledit forum s'intéressera au rôle et à la place des systèmes d'information dans les grands projets de transformation financière et budgétaire, pour s'interroger sur la capacité de ces derniers à accélérer ou au contraire à fragiliser les réformes engagées. Ce forum sera également l'occasion d'échanger les expériences. Dans ce sens, l'expert, M. Loïc Jouenne, précisera en ce sens que "la réforme de l'Etat dans les grandes économies émergentes n'est plus simplement un sujet d'intérêt national, centré sur la nécessaire adaptation des règles administratives préexistantes, mais bien l'occasion de s'ouvrir aux expériences étrangères réussies, pour en tirer le meilleur parti. Cette question est d'autant plus cruciale aujourd'hui que partout se pose la question de la juste place de l'Etat dans les économies développées, un Etat plus régulateur et plus performant sur son champ d'actions". Ce forum placé sous le patronage du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, est organisé par Deloitte, qui fournit des services professionnels dans les domaines de l'audit, de la fiscalité, du consulting et du corporate finance à ses clients du secteur public ou privé, de toutes tailles et de toutes activités. Deloitte est présent en Algérie à travers un bureau qui accompagne divers opérateurs de l'économie algérienne. N. C.