Le développement de la culture "in vitro" a été au centre des débats, mercredi à Alger, lors d'un atelier portant sur la valorisation d'un projet de développement de la culture "in vitro" des plants de fraisiers organisé, par l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet). L'objectif de ce projet, inscrit au nom du professeur Boughedoura Nadia et Ounada Karim, et enregistré à l'Inapi en 2007, est "la production d'un nombre élevé de vitro-plants assainis de fraisiers, par optimisation du processus de micro-propagation depuis les pré-traitements appliqués aux plantes mères, la stérilisation du matériel végétal, le prélèvement de méristèmes et leur mise en culture jusqu'au comportement agronomique des plants obtenus in vitro", indiquent ses initiateurs. Il est a précisé que la culture in vitro (aussi appelée micropropagation) est une technique visant à régénérer une plante entière à partir de cellules ou de tissus végétaux en milieu nutritif, en utilisant des techniques modernes de cultures cellulaires. Ce projet, vise aussi à "développer une culture nationale de plants de fraisier en vue de faire face à l'importation très coûteuse de ces plants qui arrivent souvent en Algérie, contaminés, ce qui a pour conséquence la contamination des cultures et des sols algériens", ajoute Mme Boughedoura, professeur à l'université des sciences et de technologie Houari-Boumediene (USTHB). L'équipe a réussi, selon M. Ounada Karim, magister en sciences agronomiques et techniques de production végétales et initiateur du projet, à produire des vitro-plants assainis, débarrassés de leurs virus et autres agents pathogènes des plantes, grâce à une combinaison thermothérapique et culture in vitro de plusieurs variétés de fraisiers sur un milieu adéquat, d'un dôme méristématique végétatif prélevé d'un plant infecté. "Cette méthode est mise en application à grande échelle à l'étranger, nous l'avons adaptée au contexte local, et nous avons obtenu des résultats très intéressants aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif", explique M. Ounada. "Le prix du plant importé est de 20 DA, tandis que le prix de celui produit par cette technologie, est estimé à 11 DA", précise-t-il, ajoutant que cette technologie est "très rentable et économise beaucoup de temps". A noter que les participants à cet atelier, dont des représentants du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et ceux du ministère de la Recherche scientifique, des laboratoires de recherches et des opérateurs économiques, ont convenu, après les débats, que ce projet, "présente un intérêt certain en raison du caractère innovant qu'il revêt et, par conséquent, mérite d'être encouragé et soutenu". Par ailleurs, le directeur général de l'Anvredet, M. Mohamed Taïbi, a souligné le devoir des pouvoirs publics et notamment le rôle que doivent jouer les établissements financiers pour accompagner et encourager les jeunes novateurs pour la réalisation de leurs projets technologiques. Samira H.