Lors des récents travaux de la conférence internationale commémorant le centenaire de la Satyagraha, à New Delhi, le mouvement pacifiste lancé par le Mahatma Ghandi, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé à "recréer la confiance" en aidant à faire de la technologie nucléaire à des fins pacifiques "un thème de coopération et non plus de confrontation". "Nous devons aider à faire de la technologie nucléaire à des fins pacifiques un thème de coopération et non plus de confrontation. De là renaîtra peut-être la confiance", a indiqué le président Bouteflika dans un message. lu en son nom par l'ambassadeur, Driss Djazairi, représentant personnel du chef de l'Etat à New Delhi. "Nous pouvons être des précurseurs sur cette voie en renforçant la coopération Sud-Sud dans le domaine des utilisations pacifiques de l'énergie et des technologies nucléaires", a ajouté le président de la République. Pour le chef de l'Etat, les instruments internationaux actuels, "dont la logique de base désavantageait les Etats non nucléaires, font l'objet d'une mise en œuvre sélective qui aggrave le déséquilibre au détriment de ces derniers". Ainsi, a-t-il dit, "la poursuite de la destruction des stocks juridiquement contraignante pour les Etats nucléaires est reportée sine die, alors que les contraintes imposées aux Etats non-nucléaires, a-t-il relevé, deviennent plus impératives et leur droit de production de matières fissiles à des fins civiles leur étant même contesté". S'agissant de la promotion et de la défense des droits de l'homme, le président Bouteflika a indiqué qu'en période de conflit, que les protagonistes soient riches ou pauvres, des violations graves se produisent qu'on évoque aisément dans, certains cas que dans d'autres." Les expériences amères de lutte contre le terrorisme auxquelles nombre de nos pays ont été ou sont confrontés sont là pour nous rappeler combien peut être difficile, voire déchirante, la nécessaire conciliation entre sécurité et liberté", a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat a appelé dans ce sens à "la conclusion d'une convention globale contre le terrorisme international". Il a également appelé à "préserver" le Conseil des droits de l'homme "de toute manipulation" pour qu'il puisse, a-t-il précisé, "devenir la conscience des Nations unies". A propos du développement, "force est de constater aujourd'hui", a-t-il déclaré, "que nous n'aboutirons pas à une meilleure gouvernance mondiale par des lamentations, par un simple plaidoyer pour la justice ni même l'accumulation de nos votes à l'ONU". Mais "Nous y parviendrons seulement grâce à une libération de l'énergie créatrice de nos peuples, par l'essor de notre production et de nos échanges qui accroîtront notre poids dans l'économie mondiale et partant notre audience mondiale", a-t-il souligné. Par ailleurs, le président de la République, a affirmé que "nous avons décidé que la mondialisation sera, dans nos pays, ce que nous voulons qu'elle soit, et nous sommes en passe de gagner cette gageure", Le chef de l'Etat a indiqué, aussi, qu'avec un poids économique accru sur la scène internationale, nous pourrons contribuer à réinventer une mondialisation bénéfique pour tous, démocratique, compatible aussi avec la diversité des identités et des cultures (...)". Il a souligné, dans ce cadre, que la déclaration sur le partenariat stratégique algéro-indien, signée à l'occasion de sa visite en Inde en 2001 "offre le cadre idéal pour affiner" les stratégies respectives des deux pays "face à ces défis au plan multilatéral". "Le partenariat stratégique qui nous lie devrait aussi pouvoir constituer un cadre pour l'élaboration d'un schéma de coopération modèle entre deux pays émergents", a encore affirmé le président de la République. Il a, par ailleurs, rendu un hommage à la "spiritualité de Gandhi, figure emblématique mondiale et symbole de non-violence, de tolérance et de lutte contre la discrimination". La Conférence internationale, intitulée "La paix, la non-violence et l'inclusion : la philosophie gandhienne au XXIe siècle", a regroupé des chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que des dirigeants de partis politiques de plus de 90 pays.