L'Algérie veut diversifier les échanges, qui sont fortement dominés par les hydrocarbures. La venue d'une trentaine d'hommes d'affaires américains en Algérie s'inscrit, en effet, dans cette perspective. L'organisation, hier à Alger, de la rencontre, a été l'occasion de revenir sur les opportunités d'investissement qui existent en Algérie. Pour le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, l'Algérie offre des opportunités intéressantes d'investissement. Il est donc, selon le ministre, temps de faire des partenariats entre les PME/PMI algériennes et leurs homologues américaines, afin qu'elles profitent du savoir-faire américain. Celles-ci étaient fortement présentent, hier. L'agriculture, l'industrie, l'automobile et les énergies renouvelables caractérisaient, en effet, le savoir-faire américain que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a sollicité à travers, notamment, la formation et le consulting. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que l'Algérie est prête de créer des partenariats, que ce soit avec des entreprises du secteur public ou privé, pour devenir pourquoi pas, le premier partenaire des Etats-Unis en Afrique. Comme, cependant, les échanges sont dominés par les hydrocarbures, le ministre de l'Energie et des Mines, a plaidé en faveur de la diversification de l'investissement américain en Algérie. Sans oublier le secteur des énergies renouvelables qui a été au centre de la rencontre. Selon lui, l'Algérie recèle un potentiel commercial énorme que les entreprises américaines ne connaissent pas, mis à part les quelques entreprises US qui sont très présentes, depuis plusieurs années, dans le Sud à la recherche de gisements d'hydrocarbures. Cela n'a pas empêché l'Algérie d'être le deuxième partenaire des Etats-Unis d'Amérique en Afrique et au Moyen-Orient. Ce qui est sûr, c'est que le volume des échanges entre les deux pays établi, en 2008, à 22 milliards de dollars, est appelé à augmenter. Les Américains, réunis hier, ont promis d'investir au moins 500 millions de dollars. Le premier accord, pour le nettoyage des cimenteries, sera signé dans quelques jours. A noter que cette visite est la deuxième après celle effectuée en avril 2008 par une trentaine d'hommes d'affaires représentants d'entreprises qui exercent dans différents domaines hors hydrocarbures qui a été organisée par US-Algeria Business Council (US-ABC), et qui a suscité un vif intérêt de la part des entreprises américaines, lesquelles souhaiteraient vivement prendre part à divers projets hors hydrocarbures, que ce soit dans le domaine des ressources en eau, des travaux publics, du chemin de fer ou dans les structures portuaires et aéroportuaires. Adnane Cherih