La délégation américaine a pu vérifier sur place les opportunités qu'offre le marché algérien. Les Américains sont déterminés à renforcer leur présence en Algérie. «C'est le bon moment pour que les entreprises américaines s'installent en Algérie», a estimé le vice-président de l'US-Algerian Business Council (US-ABC), Don Deline, lors d'une conférence de presse tenue mardi dernier au siège du World Trade Center, à Hydra. Pourquoi cet engouement? M.Deline avance deux principales raisons, la stabilité et les réformes engagées par l'Etat. Ce n'est pas tout. Ce dernier admet que le marché algérien offre des opportunités intéressantes. C'est pourquoi, il affirme qu'aujourd'hui les bases d'un partenariat existent. La délégation qu'il conduit à Alger a pour mission d'explorer le marché algérien, d'en répertorier les opportunités afin d'y entrer de plain-pied. Composée de 36 hommes d'affaires représentant 24 compagnies, la délégation séjourne depuis une semaine à Alger. Cette délégation, qui regroupe des opérateurs de différents secteurs, traduit la volonté des Américains d'investir dans d'autres créneaux que les hydrocarbures. Le vice-président de l'US-ABC admet, par ailleurs, que les investissements américains sont centrés uniquement sur les hydrocarbures. «Il est temps de faire un changement et développer le partenariat en dehors des hydrocarbures», a-t-il affirmé. Faisant le bilan de cette visite, M.Deline affirme qu'il a eu des entretiens fructueux avec les responsables algériens. Parmi les secteurs intéressant les Américains, on relève ceux des transports, de l'habitat, des travaux publics, des ressources en eau....«Tous les responsables avec lesquels nous nous sommes entretenus ont exprimé un grand intérêt pour le partenariat», précise-t-il. «Avec le chef du gouvernement, dit-il, nous avons même parlé de zone de libre-échange». Voulant démontrer à quel point les opérateurs américains sont intéressés, M.Demine a pris la peine de raconter une anecdote. «Sincèrement, dans toutes les rencontres avec les responsables algériens, nous avons eu du mal pour mettre fin aux discussions», a-t-il souligné. Et de dire: «Certains opérateurs sont rentrés directement dans le vif pour négocier des contrats». Cependant, le vice-président de US-ABC n'a soufflé aucun mot sur ce sujet. «Je suis convaincu que nous allons décrocher beaucoup de contrats avec les entreprises algériennes», s'est-il contenté de dire. Les entreprises américaines sont déterminées à décrocher une part de gâteau dans les mégaprojets tels que le million de logements, l'autoroute Est-Ouest, le métro d'Alger. M.Deline croit en la capacité des entreprises américaines à instaurer un partenariat avec l'Algérie malgré la concurrence des Chinois et des Français. A propos de la participation américaine à la prochaine Foire d'Alger (FIA), M.Deline confirme: «Oui, nous allons participer». Selon lui, pas moins de quarante entreprises figurent sur la liste déjà établie des participants à la FIA. Ce dernier est optimiste et s'attend à une forte adhésion des firmes américaines. «D'ici le mois de juin, le nombre des entreprises participantes va dépasser la cinquantaine», a-t-il estimé. De son côté, le président de l'US-Algerian Business Council, Ismaïl Chikoune s'est dit très satisfait quant aux perspectives de partenariat entre les deux pays. Le secteur de la construction, à lui seul, offre beaucoup d'opportunités, selon lui. «Il y a une demande très forte en matière de construction exprimée par tous les secteurs», a-t-il expliqué. M.Chikoune est également persuadé que cette visite va aboutir à la conclusion de plusieurs contrats. «Beaucoup d'entreprises algériennes ont sollicité les sociétés américaines pour créer des joint- venture», a-t-il affirmé. Revenant sur le problème des visas, M.Chikoune écarte toute difficulté dans l'octroi des visas. «Je peux affirmer que les hommes d'affaires américains obtiennent leur visa 48 h après le dépôt du dossier», certifie-t-il. En d'autres termes: «Jamais un visa n'a été refusé pour les hommes d'affaires algériens ou américains pour peu que leurs dossiers soient complets».