L'agence française pour le développement international des entreprises (UbiFrance) affirme, dans une étude, que le groupe privé algérien Biopharm est classé au 1er rang des producteurs privés et des importateurs algériens de médicament en terme de chiffre d'affaires global (importation et fabrication). L'étude ajoute que Biopharm, qui est «certifié BPF » (bonnes pratiques de fabrication), a reçu « l'agrément de plusieurs grands laboratoires étrangers », et dispose « d'une capacité de 30 millions d'unités de vente par an ». UbiFrance annonce que l'entreprise « envisage le développement pharmaceutique avec acquisition de dossiers en Inde ; 6 projets de ce type sont en cours de réalisation, portant sur plusieurs classes thérapeutiques, dont des anti-inflammatoires sous formes solide et liquide ». La synthèse de l'enquête, disponible sur le site d'UbiFrance, précise également que l'entreprise Biopharm souhaite « l'externalisation avec l'enregistrement des produits Biopharm à l'étranger, en Afrique plus particulièrement ». Le marché des produits pharmaceutiques en Algérie demeure très attractif aux yeux des groupes pharmaceutiques étrangers, c'est le moins que l'on puisse dire. Un marché qui suscite un intérêt particulier chez les Suisses, les Américains et les Français. UbiFrance vient justement de publier un ouvrage intitulé « Le marché des produits pharmaceutiques en Algérie : perspectives et opportunités, » destiné aux opérateurs français. «Le marché algérien des produits pharmaceutiques est d'amplitude et remarquablement porteur », note l'organisme français. L'ouvrage fait le point sur la situation actuelle et les perspectives de développement du marché pharmaceutique national. Les rédacteurs de l'étude soulignent que l'Algérie ambitionne de développer son industrie pharmaceutique locale, ce qui lui permettra de réduire la facture des importations et devenir ainsi une plate-forme de production de génériques. La structure du marché de l'importation est bien étudiée avec des données sur les exportations françaises, jordaniennes, indiennes et saoudiennes. L'étude signale que la consommation de médicaments en Algérie est estimée à près de 40 à 45 euros par habitant. A signaler que l'étude d'UbiFrance sur l'industrie pharmaceutique en Algérie n'est pas la première en son genre. Selon le dernier rapport du cabinet de consulting britannique, Oxford Business Group, le marché national du médicament devrait atteindre une valeur de 8 milliards de dollars en 2015. Dalila B.