Par B.Chellali Tous les indices concordent à dire que les préoccupations et les aspirations de la jeunesse seront au cur de la campagne électorale de la présidentielle du 9 avril prochain. Les futurs candidats se mettront à la proximité dune jeunesse avide de lendemain meilleur et de bien-être répondant à lère des temps modernes, particulièrement que la prise en charge des problèmes de la jeunesse marque un grand retard quexplique en partie linsuffisance de solutions fiables, et ce malgré les multiples actions positives engagées par lEtat dans linsertion et la promotion des jeunes. Ces efforts nont eu quune portée limitée et, dans sa grande masse, la jeunesse, compte tenu de son importance numérique, de limmense énergie quelle recèle, peut constituer le facteur décisif dans le développement du processus du renouveau national car elle est porteuse de germes de toutes les transformations futures. Les jeunes daujourdhui peuvent-ils se contenter dun rôle marginal et se cantonner dans des tâches dappoint ? Peuvent-ils rester à lécart de lélan national, trahir ainsi leur présent et compromettre leur avenir ? Tout indique, au contraire, que limmense potentiel que représente la jeunesse algérienne est prêt à répondre à lappel de lhistoire en occupant, parmi les forces engagées dans la lutte pour le développement économique, social et culturel du pays, la place qui doit être sienne. La balle est plus que jamais dans le camp des futurs candidats à la présidence de la République et de leur capacité à convaincre ce large lit électoral à la fois pour participer au vote puis à gagner leurs voix. Le meilleur discours politique en faveur de la prise en charge effective des problèmes de la jeunesse lemportera. Et sil est vrai que de multiples contradictions ont engendré des comportements négatifs et encouragé une certaine dépolitisation, il faut se garder des généralisations hâtives. Dans leur immense majorité, les jeunes Algériens sont demeurés sains et par conséquent disponibles au vu de lintérêt quils ont porté à légard de la dynamique nouvelle créée par la mise en uvre par lEtat, dans ses interventions sociales, assurant dune plus grande équité et solidarité envers les populations qui en ont le plus besoin, singulièrement la très grande frange de jeunes. Cest dire que la victoire du futur président de la République se joue dans le champ social, dont, principalement la lutte contre le chômage et la réalisation de vastes programmes de logements. Deux préoccupations majeures qui attirent lattention des jeunes qui cherchent de plus en plus à être «couverts» par une politique qui concilie régulation sociale et mondialisation économique dans un environnement fait dapproche globale visant une meilleure cohérence entre lobjectif de croissance et la réalisation dune économie et dune politique sociale adaptée, non soumises aux remises en cause périodiques. Est-il raisonnable pour la jeunesse de continuer à accepter le déficit dans lequel elle vit ? Les problèmes de la jeunesse ne sont pas mineurs. De fait, le futur magistrat du pays devra canaliser un désir national de revitalisation du lien politique et citoyen de la jeunesse. Les jeunes daujourdhui appellent à un renouveau du lien politique, tissé sur plus didentification et plus de proximité avec leurs aspirations et leurs préoccupations du jour. Ils aspirent à se reconnaître dans le candidat le plus apte, à voir leurs demandes consacrées et à être écoutés et surtout entendus.