Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a reçu, mardi, l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Robert Stephen Ford, qui lui a réaffirmé le soutien de son pays au processus d'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), indique le ministère dans un communiqué. La même source ajoute que les deux hommes "se sont mis d'accord sur la démarche susceptible de faire avancer ces négociations", après avoir discuté du contenu des pourparlers que mène actuellement l'Algérie au sein de l'OMC, tant sur le plan bilatéral, que multilatéral. M. Djaâboub a, de son côté, réitéré la disponibilité des experts algériens à rencontrer leurs homologues américains, en vue de faire aboutir ces négociations "dans les meilleurs délais", a précisé le communiqué, qui rapporte que les deux parties se sont par ailleurs "félicitées de l'évolution des relations économiques et commerciales entre les deux pays". En fait, en 2006, les Etats-Unis se classaient comme premier client de l'Algérie avec une valeur de 14,04 milliards de dollars, et son 5e fournisseur pour 1,41 milliard de dollars. Il convient de signaler, à ce propos, que le directeur des négociateurs algérien, avait affirmé, la semaine dernière, que l'Algérie pourrait entrer à l'OMC dès l'année en cours. En sachant évidemment l'Algérie, qui négocie son entrée à l'institution multilatérale depuis le temps du GATT (ancienne appellation de l'OMC), a prévu de conclure définitivement ce dossier et de décrocher son quitus d'entrée en 2007, selon les récentes déclarations du négociateur en chef algérien chargé de ce dossier, M. Chérif Zaâf. Il y a lieu de rappeler, qu'il restait seulement quelques volets en suspens selon les affirmations du chef des négociateurs algériens à savoir la question des normes, les mesures sanitaires, les licences d'importations et les restrictions à l'importation. Cependant, d'autres questions concernant, notamment celles liées à la double tarification gazière, restent une demande pressante des pays membres de l'institution multilatérale. Car le pays doit "ouvrir ses services énergétiques à la concurrence et unifier ses prix pétroliers pour être admis" à l'OMC, selon l'avis des experts, qui se sont prononcés juste après les déclarations du négociateur en chef. En effet, une telle mesure aura des conséquences économiques et sociales catastrophiques, en Algérie où le salaire minimum avoisine les 12 000 DA. En réponse, le ministre du Commerce, M. Hachemi Djaâboub, s'est élevé contre "ceux qui prétendent que l'Algérie soutient ses entreprises de production en leur appliquant des prix des produits énergétiques beaucoup moins importants que ceux fixés à l'exportation". "Ils n'ont qu'à apporter la preuve de leurs allégations, et il s'agit, en réalité, d'un malentendu sur les modes de calcul du prix", a-t-il ajouté, en demandant l'ouverture de négociations sur le sujet. "Nous refusons catégoriquement, le fait que certains membres (de l'OMC) veuillent nous imposer des règles nouvelles en cours d'élaboration et qui ne sont donc même pas adoptées par l'Organisation", a averti le ministre dernièrement, lors du séminaire organisé par le ministère des Affaires étrangères, sur le thème : "La diplomatie commerciale et l'accès à l'OMC".