Le volume des exportations de l'Algérie vers les Etats-Unis a atteint 14 milliards de dollars en 2006. La coopération économique bilatérale entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ne cesse d'enregistrer de remarquables améliorations. Ce constat a été réitéré derechef, hier, par l'ambassadeur des USA en Algérie, M.Robert Stephen Ford, lors de son passage au forum hebdomadaire de la Chaîne I de la Radio nationale. «Le volume des exportations de l'Algérie vers les Etats-Unis a atteint les 14 milliards de dollars en 2006», précise le conférencier. Il n'a, en outre, pas omis de signaler que ces exportations sont en majorité constituées par des hydrocarbures. Aussi, l'ambassadeur de la première puissance mondiale en Algérie a estimé que, dans le proche avenir, cette coopération sera de plus en plus ample pour atteindre les divers secteurs à l'instar de l'agriculture. Dans ce cas précis, M.Ford a annoncé que son pays organisera au mois de mars prochain, dans l'Etat de Chicago, une exposition mondiale des produits agricoles. L'Algérie aura, à cette manifestation, son propre pavillon dans lequel elle exposera ses produits. «C'est aussi une occasion pour nous, les Américains, de voir et d'étudier de plus près comment nous pourrons améliorer la coopération économique avec l'Algérie», a indiqué Robert Ford. Celui-ci n'a pas manqué de rappeler que la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis est considérable dans le domaine militaire. Il met ainsi l'accent sur les officiers algériens envoyés aux USA pour une éventuelle initiation aux nouvelles technologies. Mais les relations algéro-américaines dans le domaine militaire ne se limitent pas à ce point, puisque l'Algérie est pionnière dans le domaine de la lutte antiterroriste. En effet, vu la tragédie nationale que notre pays a vécue, et qu'il a réussi à surmonter, les Etats-Unis d'Amérique n'ont de cesse de consulter l'Algérie sur ce sujet. Le rapprochement des deux pays s'est accentué, notamment, après les attentats du 11 septembre 2001. A partir de cette date, les relations algéro-américaines dans la lutte antiterroriste se sont intensifiées. «Le gouvernement américain reconnaît l'aide que l'Algérie lui a apportée dans sa lutte contre le terrorisme qui menace non seulement les Etats-Unis, mais la planète entière», a signalé le conférencier. Il faut savoir aussi que la coopération algéro-américaine ne se limite pas uniquement aux domaines économique ou militaire mais elle va bien au-delà pour atteindre le secteur de la communication. Il faut se rappeler, dans cette optique, l'atelier sur «la relation du Parlement avec la presse», organisé, le début de cette semaine, par l'Assemblée populaire nationale (APN) en partenariat avec le Cnsl (National conférence of state législature). Cet atelier s'est axé, faut-il le souligner, sur la stratégie de communication que les parlementaires devraient adopter, notamment, dans leurs relations avec les médias. D'autant plus que les USA ont une expérience longue et indéniable dans le domaine de la communication. Par ailleurs, la visite que doit effectuer en Algérie le ministre américain de la Justice est une preuve supplémentaire du rapprochement entre les deux législations. Le cycle d'ateliers de formation ouvert à l'intention des magistrats algériens, dénote de l'intention des Etats-Unis de transmettre leur expérience à l'Algérie. Au sujet de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le conférencier a souligné que, pour l'instant, la balle est dans le camp de l'Algérie. «Il appartient au gouvernement algérien d'augmenter la vitesse», a estimé M.Ford. Celui-ci a rappelé que l'Algérie, à l'exemple de tous les pays ayant accédé à l'OMC, devra satisfaire les conditions exigées par ladite organisation. Toutefois, «cela ne peut pas se passer sans l'accélération des réformes dans les divers secteurs» a remarqué le représentant des Etats-Unis en Algérie. Pourtant, le ministre algérien du Commerce, El Hachemi Djaâboub, n'a de cesse de souligner que son département attend la réponse des USA. Par ailleurs, au sujet de l'invasion américaine de l'Irak, M.Ford a insisté sur le fait que la «mission de son pays ne visait qu'à instaurer un régime démocratique dans ce pays et d'éradiquer la dictature imposée par Saddam Hussein. Notre présence en Irak est guidée par de bonnes intentions». Le conférencier a estimé, en outre, que son pays déploie tous les efforts afin qu'il y ait une réconciliation nationale en Irak. «Il suffit de voir le budget alloué par les USA à l'Irak, qui est de l'ordre de 21 milliards, pour comprendre les efforts consentis par notre pays pour assurer le relèvement économique de l'Irak» remarque M.Ford. Toutefois, regrette-t-il «les milices irakiennes font de sorte à ce que toutes les réformes entamées soient vouées à l'échec». «On ne peut pas travailler tant que la violence persiste. On ne peut rien faire tant que le peuple irakien est décimé par centaines», déplore l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie. Interrogé au sujet de l'exécution de l'ex-président irakien, Saddam Hussein, exécution qui coïncide avec le jour de l'Aïd El Adha, M.Robert Stephen Ford, tout en regrettant ce fait, a insisté que ce «sont les responsables irakiens qui ont choisi cette date». «Le gouvernement américain était contre ce choix, mais il ne pouvait pas violer la souveraineté du gouvernement irakien», conclut le conférencier.