La campagne électorale débutera le 19 mars prochain. Mais, décidément, tous les candidats qui sont sur la ligne de départ, aspirant à la magistrature suprême, sont férus qu'ils sont entrés dans la course avant même la date butoir. La précampagne a bel et bien déjà été entamée. Les activités organisées ce week-end par le Front national algérien (FNA) et le mouvement El-Islah, illustrent parfaitement cet enthousiasme. A ce titre, le président du FNA, M. Moussa Touati, a animé, jeudi à Biskra, un meeting durant lequel il a affirmé que l'acte de vote est en soi une "participation au processus décisionnel. La véritable opposition est celle de voter même par un bulletin blanc". Le responsable du FNA a souligné que "seul le vote fermerait la voie à la fraude et à la manipulation des voies, et conduit au changement, non pas la violence". "Nous n'acceptons pas l'opposition qui prône le boycott (...) mais nous voulons prouver qu'un mouvement positif du corps électoral amènerait le président d'une commune comme le président de l'Etat à mesurer tout le poids de la carte électorale et la colère du peuple", a-t-il dit. M. Touati a appelé, en outre, les militants du FNA à mener un travail de proximité pour convaincre leur entourage immédiat de la nécessité d'aller s'exprimer le jour du scrutin. Par ailleurs, et à partir d'Alger, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed Djahid Younsi, quant à lui, s'est accentué, jeudi, durant son intervention lors de l'installation de la commission nationale de l'élection présidentielle et de la direction de campagne électorale du mouvement, sur la participation des jeunes dans la construction de l'avenir de l'Algérie. A ce propos, il a souligné, que "l'avenir du pays repose sur le degré de mise à contribution directe des jeunes dans la gestion des affaires du pays". M. Younsi a, en outre, estimé que "la jeunesse algérienne jouit d'une maturité politique l'habilitant à gérer les affaires du pays sans tutelle aucune". Le changement escompté, poursuit-il, "doit être confié aux jeunes", assurant que "le désarroi induit par les politiques adoptées depuis l'indépendance a miné la volonté des jeunes et poussé certains d'entre eux à penser à l'émigration clandestine". Aussi a-t-il plaidé pour "des solutions réalistes aux différents problèmes en réhabilitant la science et le savoir". Revenant sur les problèmes socioéconomiques, notamment le chômage, M. Younsi a fait remarquer que le chômage "est synonyme de marginalisation et la priorité doit être donnée à la création de postes d'emploi", soulignant la nécessité pour tout un chacun de s'acquitter de son devoir "afin de mettre un terme à la souffrance des jeunes". Estimant que le chômage découle de l'échec d'une mobilisation effective des ressources financières du pays au profit des jeunes qui constituent "une force vive vitale pour l'édification d'une Algérie prospère", le SG d'El-Islah a souligné que "la frustration de cette catégorie sociale signifie la violation du serment fait aux martyrs". Zohir M.