Les hameaux et douars longtemps désertés, éparpillés à travers les daïras de Aîn Tarik et Ramka, à plus de 100 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Relizane, connaissent un retour progressif et régulier de leurs habitants les ayant fui durant la décennie noire. Les pouvoirs publics ont situé les priorités stratégiques en matière de développement local reposant sur la question de repeuplement de ces hameaux situés tout au long de la chaîne des monts de Ouarsenis et abandonnés dans les années 90 à cause de la situation sécuritaire. Cette stratégie de développement local lancée au cours des cinq dernières années vise à relancer la vie socio-économique dans les zones rurales qui couvrent la quasi-totalité du territoire de cette wilaya. C'est d'ailleurs dans cette perspective, ont souligné les chefs de daïras de Aîn Tarik et Ramka, que plusieurs structures et équipements sociaux ont été réalisés dans ces zones éparses, à l'instar de projets de raccordement aux réseaux électrique et d'AEP, de bitumage des routes et de réalisation de logements ruraux afin d'offrir les conditions de stabilité aux familles rurales dans leurs terres d'origine. Selon des chiffres fournis par le chef de daïra d'Ain Tarik, pas moins de 247 familles totalisant 1.374 habitants ont rejoint leurs terres, dont 153 familles réparties entre les centres ruraux de la commune de Had Chekala. Les autres, soit 94 familles, ont rejoint leurs maisons dans les douars relevant de la commune de Aîn Tarik, à savoir ceux de Kherarba, Laouayed, Adouia, Tida, Ouled Ahmed et Benamrane, après un exode de plus d'une dizaine d'années. Ces familles s'étaient installées dans des wilayas voisines comme Oran, Mostaganem et Mascara, souligne-t-on. La daïra d'Aîn Tarik s'est taillée, dans ce programme favorisant le retour des populations rurales dans leurs terres, la part du lion en matière d'habitat rural, avec l'attribution d'aides pour la réalisation de 1.075 logements ruraux à travers 29 douars implantés dans les deux communes. 90 % de ce programme ont été réalisés à ce jour, a-t-on assuré. Ces deux collectivités locales ont bénéficié aussi de projets structurants portant sur le renforcement de l'AEP par le biais du renouvellement de conduites de distribution d'eau à partir de la localité de Ami Moussa jusqu'à la commune de Had Chekala via le chef-lieu de daïra de Aîn Tarik. En outre, quatre châteaux d'eau nécessitant un montant de 260 millions de DA ont été réalisés sur place, en plus de l'extension et de la réhabilitation du réseau d'assainissement pour un coût de 75 millions de DA et le bitumage de la RN 90 menant vers la wilaya de Tiaret. Le chef de daïra de Aîn Tarik a mis l'accent sur la nécessité de privilégier les citoyens désirant retourner à leurs douars, en leur fournissant un apport financier, susceptible de leur permettre de renouer avec le travail de la terre ou l'élevage, pour subvenir à leurs besoins. Le Douar de Kherarba relevant de la daïra de Aîn Tarik représente un des exemples vivants témoignant du retour de la vie dans cette zone caractérisée par ses reliefs et ses accès difficiles, et ayant bénéficié d'une enveloppe de 90 millions de DA octroyée par l'Etat, afin de prendre en charge les besoins des populations en matière d'AEP et d'électricité. Ce village a enregistré la réhabilitation de 10 kilomètres de routes et la réalisation de 30 logements ruraux, en attendant le lancement des travaux de concrétisation de 26 autres unités du même type. R.T