Les travaux du séminaire sur la numérisation de la radio ont pris fin mardi à Alger, après deux jours de débats entre experts nationaux et étrangers autour des stratégies préparatoires au passage du système de diffusion analogique au système numérique. La dernière journée, a été l'occasion pour les participants de débattre de thèmes tels que "la télévision haute définition (TVHD)", "le dividende numérique" et "l'archivage radiophonique à l'ère de la radio numérique". S'agissant du dividende numérique, le représentant de l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), Walid Sami, a abordé dans son intervention les atouts de la télévision numérique terrestre (TNT) et les raisons de passer au numérique, ainsi que l'expérience de la TNT en Europe, son démarrage, ses choix, ses difficultés et ses succès. Il a estimé que le passage de l'analogique au numérique est devenu une "nécessité", soulignant toutefois que la transition "doit être parfaitement maîtrisée et s'effectuer en douceur". Il a également indiqué que "le passage au numérique offre la possibilité de la convergence entre la radiodiffusion, les télécommunications et l'informatique, ce qui crée de nouveaux services et de nouvelles opportunités ". Evoquant les nombreux avantages techniques de la radiodiffusion numérique, il a signalé que ce système de communication de pointe permet d'accéder à plusieurs services dont le passage de la télévision analogique vers la télévision numérique et à la radiodiffusion sonore numérique en réception mobile. Entre autres avantages, il a également cité celui de la réduction des coûts grâce à la diffusion par voie hertzienne. Il a plaidé, à cet effet, pour un basculement de la télévision analogique à la télévision numérique dans tous les pays, et cela "de manière progressive d'ici 2015". Le directeur du département technique de l'UER, Lieven Vermaele, a déclaré, de son côté, que l'investissement dans les réseaux de distribution numérique terrestre est "inéluctable", estimant qu'un tel investissement est "rentable" car, a-t-il ajouté, "les réseaux numériques terrestres ont des atouts uniques". Le numérique qui, à couverture égale, revient, selon l'expert, moins cher, permet la "compression des signaux" et une "meilleure gestion des fréquences". Il a expliqué, à ce propos, le contexte de la télévision haute définition (TVHD), qui est au "stade commercial" aux USA, en Europe et au Japon et qui offre également le moyen d'"améliorer la définition sur les grands écrans plats", ajoutant qu'elle permettra également d'obtenir une "meilleure qualité d'image réelle". Le chef de projets Plurimédia (radio-tv-web) à l'Institut national français de l'audiovisuel (INA), Fouad Berrahou, a précisé lors de son intervention sur "l'archivage radiophonique à l'ère du numérique" que son entreprise a entamé cette opération (l'archivage) depuis plusieurs années ce qui a permis jusqu'au 31 décembre dernier la collecte de 4,5 millions d'heures numérisées d'archives de télévision, et 178.000 heures d'archives sonores. Cette numérisation permettra, selon l'expert, de "protéger ces archives pendant plus de 25 ans et de les valoriser". R.T