Le Luxembourg, la Suisse et l'Autriche sont dans le collimateur de l'Europe. L'Union européenne a bien l'intention d'introduire ces pays dans une liste noire de paradis fiscaux. La France et l'Allemagne souhaitent que les pays du G20 mettent fin à leurs conventions bilatérales avec les pays qui seront identifiés comme paradis fiscaux ou “centres non coopératifs”. A la question de savoir si la Suisse pourrait être inscrite sur la liste des paradis fiscaux que prépare le G20 lors de sa réunion début avril, Nicolas Sarkozy a affirmé, dimanche, qu'”en l'état actuel des choses et sur la base de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), la réponse est plutôt oui”. Le chef de l'Etat français a toutefois estimé que l'issue était encore ouverte et dépendrait des réponses suisses. Les pays du G20, qui se réuniront le 2 avril à Londres pour discuter d'une plus grande transparence du système financier international, entendent aborder, à cette occasion, la question des pays jugés non coopératifs en matière fiscale. La Suisse n'a pas été conviée à cette réunion et veut réagir à la situation. Dans ce sens, le ministre des Finances suisse, Hans-Rudolf Merz, s'entretiendra avec ses homologues autrichien et luxembourgeois sur le sujet. Une rencontre entre les ministres des Finances suisse, autrichien et luxembourgeois sur les paradis fiscaux est prévue dimanche, a indiqué mercredi le gouvernement suisse. Le ministre suisse, Hans-Rudolf Merz, s'entretiendra avec l'Autrichien, Josef Pröll, et le Luxembourgeois, Luc Frieden. Leur discussions porteront notamment sur l'établissement d”une éventuelle liste noire de paradis fiscaux”, envisagé par les pays du G20, indique le ministère suisse des Finances dans un communiqué. Outre ses fonctions de ministre des Finances, Hans-Rudolf Merz assume cette année la présidence tournante de la Confédération helvétique. Isma B.