Le transfert d'eau du barrage de Tichy-Haft vers les agglomérations d'Akbou et d'Ifri-Ouzellaguène sera opérationnel "au plus tard le 15 avril prochain", a annoncé dimanche à Béjaïa le ministre des Ressources en eau par intérim, Daho Ould Kablia. Le projet, conçu pour alimenter en eau potable 22 communes situées le long du couloir de la Soummam, entre Akbou et Béjaïa, sur 88 km, profite déjà à la localité de Tamokra, branchée depuis janvier dernier et devra s'étendre à Akbou puis à Ifri-Ouzellaguène, avant d'atteindre les autres agglomérations situées sur le versant oriental. Ce projet connaît un taux d'avancement jugé appréciable. En effet, la pose de la conduite principale d'adduction entre le barrage et la station de traitement d'Aït-R'zine a été achevée alors que les extensions du réseau d'Akbou vers Béjaïa varient entre 95 % (Akbou, El-Kseur) et 25 % (Timezrit). Seule la partie de l'ouvrage, cantonnée dans la région de Sidi Aïch, peine à démarrer, et ce "pour des raisons objectives, liées à la libération de l'emprise du tracé", selon les responsables chargés du projet. Le ministre a exhorté les responsables du secteur à trancher "rapidement la question, afin que le passage de la conduite par Sidi Aich ne contrarie pas les délais de livraison globale du projet, prévus sur 20 à 24 mois". Cette visite a donné l'occasion au ministre de s'enquérir de l'état des réseaux urbains de distribution d'eau potable et de réitérer la disponibilité des pouvoirs publics à requalifier ceux qui ont atteint un fort niveau de vétusté. Quelque 250 km, dont 77 km pour la seule ville de Béjaïa, sont inscrits à ce titre, a annoncé M. Daho Ould Kablia. "Le projet est grandiose", a souligné le ministre qui table sur l'alimentation, à terme, en eau potable, de 854.000 habitants à l'horizon 2025. Prise en main par un groupement d'entreprises algéro-italien (Astaldi et ETRHB Haddad), sa réalisation prévoit la pose d'une conduite d'eau brute en acier de 1800 mm de diamètre sur 13,6 km, la réalisation d'une station de traitement principale d'une capacité de 120 000 m3/jour, extensible à 180 000 m3, d'une station de chloration de 75 000 m3, sept réservoirs de stockage, et d'un réseau d'adduction principal sur plus de 80 km. Sa mise en fonction est de nature a résorber entièrement les problèmes de l'AEP dans la wilaya, a-t-on estimé. En effet, beaucoup de citoyens confirment le manque de l'eau potable dans la région. Certains sont même obligés de payer des citernes d'eau, d'autre optent pour le fonçage des puits ou de s'approvisionner aux fontaines de proximité. Ouzna Mesroua