La direction de l'hydraulique a annoncé, mardi, que le projet du barrage de Tichy Haft (Béjaïa) confié au groupement d'entreprises algéro-italien (Astaldi et ETRHB-Haddad) sera opérationnel dès janvier. Le transfert de l'eau s'effectuera sur 66 km de la vallée de la Soummam, mais pour plus de précision l'ensemble du projet ne sera livré qu'à partir de juin 2009. Selon la même source, les localités riveraines devraient profiter d'une ouverture progressive des vannes du réseau de distribution. 22 communes, situées le long du tracé de Oued Soummam entre Akbou et Béjaïa, sont concernées tout autant que cinq autres circonscriptions, localisées au sud-ouest de la wilaya (Tazmalt, Allaghène, Boudjellil, Béni-Méllikèche et Ait-R'zine), qui ont été intégrées tardivement au projet, après qu'il eut été constaté leur difficile situation en matière d'alimentation en eau potable. Ce projet a connu des retards dans sa réalisation, des retards dus à diverses raisons, entre autres, le dysfonctionnement apparu entre les entreprises du groupement, des contraintes inhérentes au montage du dossier concernant les expropriations, l'hésitation sur le choix des matériaux à adopter pour la canalisation (béton ou fonte) et la lenteur mise dans la libération de l'emprise du tracé, qui n'a démarré qu'en mars 2007 et ne retrouvant sa vitesse de croisière que durant cette année. Sa progression générale, qu'il faut souligner, est de l'ordre de 66%. La direction a précisé que la localité qui recevra l'eau en premier est Tamokra, ensuite, les agglomérations d'Akbou et d'Ifri-Ouzellaguène avant de préciser que l'opération de fourniture est au stade des essais et son achèvement est prévu fin décembre, a-t-on assuré. La consistance de ce barrage tien en la réalisation d'une conduite d'eau brute en acier de 13,6 km, une station de traitement d'une capacité de 120 000 mètres cubes/jour, une station de chloration, une adduction principale longue de 66,7 et des conduites secondaires destinées à alimenter sept réservoirs communaux parmi lesquels figurent Akbou, Ifri-Ouzellaguène, Sidi-Aïch, Timezrit, El-Kseur, Amizour et Béjaïa. Cet investissement a coûté plus de 15 milliards de DA et son objectif est de répondre aux besoins en eau portable de 850 000 habitants, en sus de l'irrigation de 10 000 hectares de terres agricoles réparties entre la vallée de la Soummam et la vallée du Sahel. La réalisation de cet ouvrage hydraulique dans son ensemble participera en outre à maîtriser les crues de Oued Soummam et de Oued Bousselam.