TOUTES les mesures ont été prises pour le bon déroulement de l'élection présidentielle. La révision des listes électorales a été finalisée. Il reste seulement à examiner les recours introduits par les citoyens. C'est ce qu'a affirmé, hier, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Il a également indiqué que le nombre des électeurs avoisinerait 20 millions lors de la présidentielle du 9 avril. Invité de la Radio nationale, M. Ouyahia a précisé que le ministère de l'Intérieur annoncera, au cours de la semaine prochaine, le nombre des électeurs après la révision des listes, estimant qu'il avoisinerait les 20 millions d'électeurs et électrices. M. Ouyahia a également évoqué les dispositions prises pour garantir la régularité de l'élection présidentielle, rappelant, à ce propos, que la loi permet aux représentants des candidats d'être présents dans les bureaux de vote et lors de l'opération de dépouillement des bulletins à l'issue de laquelle ils reçoivent un procèsverbal de l'opération. S'agissant du rôle de la Commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de la présidentielle d'avril 2009, M. Ouyahia a affirmé qu'à l'avenir cette commission sera incluse dans la loi électorale. Concernant la présence des observateurs internationaux, le Premier ministre a souligné que 100 observateurs de l'Union africaine et près de 80 observateurs de la Ligue arabe ainsi qu'une délégation de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et des Nations unies seront présents lors du scrutin. Pour M. Ouyahia, cette présence des observateurs étrangers ne touche en aucun cas la souveraineté nationale, avant d'ajouter qu'avec la loi électorale, on n'a pas besoin, en réalité, d'observateurs, ni de la commission de surveillance mais pour garantir un climat serein, c'est fait. A une question sur l'abstention à la prochaine échéance présidentielle, M. Ouyahia a estimé que "l'abstention ne fait pas partie de la pratique politique" et que "le boycott ne s'inscrit pas dans la culture démocratique". Dans ce sens, il a ajouté que l'administration a joué son rôle de sensibilisation civique et reste le travail de candidats. S'agissant de la situation sécuritaire, il dira que le risque existe tout en soulignant qu'il est contre certains compagnons dans l'exécutif qui parlent de renforcement de la sécurité, d'autant que le dispositif sécuritaire existe. Il s'agit de certaines opérations, notamment qui concernent l'augmentation du nombre de barrages, l'interdiction aux poids lourds de circuler trois jours avant le scrutin. Pour ce qui est de la réconciliation nationale, il a indiqué qu'il y a des dossiers qui ne sont pas encore traités notamment. Interrogé sur la prise en charge des patriotes, il a souligné qu'il y a deux situations, pour les gens qui ne sont plus en activité, il sera question de faciliter leur insertion sociale avec des aides pour créer des microentreprises et des recrutements. Et pour ce qui est des volontaires, qui sont toujours en activité, ils toucheront des indemnités. Il ajoutera qu'il y a des textes qui vont être appliqués pour améliorer leur situation. Pour ce qui est de la révision constitutionnelle, il a souligné qu'il n'est pas encore temps de parler de nouveaux amendements. D'autre part, et concernant l'appel du Maroc à l'ouverture des frontières, il dira que ce genre de question ne peut être réglé à travers des appels. Pour ce qui est de l'UPM, il dira que l'Algérie est membre fondateur et ne peut pas tourner le dos à ce projet, vu son positionnement stratégique et géographique, sans oublier les projets économiques inclus. Pour ce qui est du mandat d'arrêt décidé par la Cour pénale internationale contre le président Soudanais, il dira que c'est de l'injustice. N. C.