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Les fonds spéculatifs en quête de terres arables
Cela risque d'aggraver la crise alimentaire
Publié dans Le Maghreb le 15 - 03 - 2009


Un nouveau problème alarme les organisations paysannes et non gouvernementales : la course à l'acquisition de vastes surfaces de terres cultivables lancée par des Etats, des multinationales et, depuis quelques mois, des fonds spéculatifs. Après avoir provoqué la crise financière, les fonds spéculatifs commencent à s'intéresser au foncier. Du Brésil à l'Indonésie, de Madagascar à l'Ukraine, ils accaparent des millions d'hectares. La course à l'accaparement des terres semble lancée. L'ONG Grain (pour Genetic Resources Action International), basée à Barcelone, a ainsi mis en place une veille mondiale quotidienne et un blog recensant les articles de presse publiés sur ce sujet. Des millions d'hectares sont actuellement achetés ou loués dans les pays pauvres par des gouvernements, des multinationales et des investisseurs privés. Conséquence de ce vaste mouvement : les terres fertiles sont privatisées et concentrées au main d'un seul propriétaire, avec à la clé l'expulsion des petits exploitants agricoles et la disparition de leurs moyens de subsistance. L'heure est grave, surtout lorsque l'on sait qu'au niveau mondial, la faim est la principale cause de mortalité et qu'elle est liée principalement aux difficultés d'accès à la terre. Mi-septembre 2008, le directeur général de la FAO, le Sénégalais Jacques Diouf a annoncé que 920 millions de personnes souffraient de la faim contre 850 millions avant la flambée des prix. 70% sont des paysans. Dans le même temps, l'aide alimentaire internationale est tombée en 2008 à son niveau le plus bas depuis 40 ans. Pour ce qui est des entreprises et fonds spéculatifs, l'acquisition de propriétés est une nouveauté. Cette évolution date de quelques mois, lorsque les marchés financiers se sont effondrés. La Deutsche Bank et Goldman Sachs possèdent des fermes et des usines de viande en Chine. La banque d'investissement Morgan Stanley est propriétaire de 40000 hectares en Ukraine, grenier à blé de l'Europe. Le fonds spéculatif russe Renaissance Capital possède 300 000 hectares, toujours en Ukraine. L'entreprise lituanienne Agrowill, les Suédois Alpcot Agro et Black Earth Farming investissent massivement en Russie. Le fonds d'investissement américain Black Rock vient d'annoncer la constitution d'un fonds spéculatif agricole de 300 millions de dollars, dont 30 millions sont dédiés à des acquisitions de terre. Le britannique Dexio Capital souhaite acheter 1,2 million d'hectares de steppes russes. La société française Louis Dreyfus Commodities qui possède 60 000 hectares au Brésil est actuellement intéressée par l'achat ou la location de terres au Nigeria et en Afrique subsaharienne. " La terre est devenue une ressource rare. Le changement climatique entraîne une désertification à un rythme accéléré. Des centaines de milliers d'hectares de terres arables vont disparaître dans les prochaines années, expliquait au quotidien en ligne Mediapart, Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation. D'autre part, la terre cultivée est épuisée, conséquence d'une agriculture intensive et d'un recours systématique aux engrais chimiques. Parallèlement, la demande de matières premières agricoles progresse, en raison de l'accroissement de la population mondiale, mais aussi de la modification des habitudes alimentaires. " Ce qui est rare étant cher, cela se traduit pour les prévisionnistes des marchés par une augmentation des prix des denrées, par un fructueux placement et par une pression accentuée pour obtenir plus de terres agricoles. Les gouvernements pourvoyeurs de terre voient ce phénomène d'un très bon œil. Ils défendent ces projets en expliquant à leur population que cette manne financière permettra la construction de routes et d'infrastructures. Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, la rhétorique utilisée est celle du "gagnant-gagnant " qui valorise les politiques de développement. Or, ici, il ne s'agit ni de développement rural ni de souveraineté alimentaire mais de développement agro-industriel. Selon Grain, celui-ci " a engendré pauvreté et destruction de l'environnement et a exacerbé la perte de la biodiversité, la pollution par les produits chimiques agricoles et une contamination des cultures par les organismes génétiquement modifiés ". La Banque mondiale et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) regardent le mouvement avec beaucoup d'intérêt et conseillent aux gouvernements de modifier leur législation foncière pour que les investisseurs étrangers puissent acquérir des terres plus facilement. Pourtant, de nombreux pays cibles sont, à l'instar du Kenya, de la Tanzanie ou de Madagascar, importateurs nets de denrées alimentaires. " Le Cambodge qui loue pour 600 millions de dollars au Qatar et au Koweït a bénéficié du Programme alimentaire mondial de 35 millions de dollars pour soulager la famine ", assène Grain. Synthèse D.T.

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