Le maintien de la stabilité des prix est la résultante de l'application de la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire sa production de 4,2 millions de baril par jour. Une décision appliquée à hauteur de 80%, a signalé, hier, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, en marge d'un séminaire dédié à l'importance des « études d'impact sur l'environnement relevant des hydrocarbures ». En effet, le ministre a estimé que l'Opep poursuivra cette politique en retirant encore 800.000 barils/ jour du marché et lesquels représentent le surplus à défalquer de la production. Si l'engagement de baisser les 20 % restants est tenu, les prix vont se stabiliser, a encore indiqué, M. Khelil, lequel a affirmé, par ailleurs que la prochaine réunion de l'Opep ira certainement vers une nouvelle réduction de la production à hauteur de 1,5 million baril par jour applicable pour le deuxième trimestre de l'année en cours. La baisse saisonnière des prix et la récession mondiale pousseront le cartel à décider de cette nouvelle baisse de la production. Pour le ministre, l'Opep a réussi à «maintenir les prix et même les pousser vers le haut». M. Khelil estime, en outre, que les prix se stabiliseront à 60 dollars vers la fin de l'année en cours. “Nous allons avoir des prix de 60 dollars le baril d'ici la fin de l'année, je crois que c'est possible”, a déclaré le ministre à la presse en marge de cette journée d'information .L'organisation des pays exportateurs de pétrole a pu maintenir la stabilité des prix malgré le recul de la demande pétrolière mondiale en 2009, citant les prévisions de la demande pour le deuxième trimestre qui anticipent un recul de 1,2 million baril/jour. Pour l'ensemble de l'année 2009, la demande sur le pétrole devrait reculer de 1,1 million de barils, en raison des effets de la récession mondiale qui va se traduire par une croissance négative dans la plupart des pays. Il est à noter, aussi, que le maintien de la stabilité des prix est le résultat de “l'application continue” de l'accord de réduction de 4,2 millions baril, jour, qui a atteint actuellement 80%. Il aussi attribué le redressement récent des prix du brut sur les marchés à plus de 50 dollars à la baisse de la monnaie américaine qui incite les investisseurs à acheter les matières premières libellées dans cette monnaie. Pour sa part, le Fonds monétaire international a abaissé, jeudi passé, ses prévisions de croissance de l'économie mondiale, passant de 2,2% à un taux de croissance compris entre -0,5 et -1%, rappelle-t-on. S'agissant, des projets d'investissement dans le secteur et contrairement aux rumeurs sur le gel des projets de Sonatrach, Chakib Khelil a démenti toute annulation des projets initiés, y compris le projet de raffinerie à Tiaret pour lequel les dernières études sont en phase de finalisation et un appel d'offres international sera lancé incessamment. Pour ce qui est des projets en partenariat et de l'obligation de mettre en place une répartition du capital où l'actionnariat national sera majoritaire, le ministre a affirmé que «les contrats signés ne seront pas remis pas en cause. Car dans le cas contraire, cela risque de créer une instabilité contractuelle et il faut donner des signes très clairs aux partenaires dans l'avenir». Interrogé sur le cas de la station de dessalement d'eau de mer de Magtaâ (Oran), et sur l'interprétation à donner au fait que la partie algérienne soit désormais majoritaire dans le projet, le ministre a indiqué que c'est le partenaire singapourien Hyflux qui a accepté de renoncer à la majorité dans le projet. Néanmoins, celui-ci pourra garder toutes ses prérogatives sur le management, étant donné que dans l'absolu Hyflux détient la plus grande partie du capital avec 47 % contre 43 % pour Algerian energy company (filiale de Sonatrach et Sonelgaz) et 10 % pour l'Algérienne des eaux (ADE).