La campagne présidentielle, qui a entamé, hier son 5e jour, n'a pas été de tout repos pour les six candidats. Le candidat du parti Ahd 54, Fawzi Rebaine, a estimé, hier, à partir de Mascara, que le marché "juteux" du médicament en Algérie, sous le monopole de l'Etat, est exploité par "ceux qui étaient au pouvoir". Celui-ci a promis, toutefois, que si demain il serait président de la République, il fera tout pour assurer aux malades une véritable prise en charge, avec un financement important des hôpitaux, en renforçant, notamment, ses infrastructures, en les dotant de nouvelles technologies, sans oublier le respect des médecins, en améliorant leur situation socio-économique. Deux escales ont été programmées, par ailleurs, au candidat du FNA, Moussa Touati, à savoir, Jijel et Béjaïa. Dans son meeting, hier matin, Touati a abordé deux sujets qui n'avaient pas été évoqués auparavant, le rôle de la femme dans la société et la réconciliation nationale, que le candidat du FNA désapprouve dans la forme. Pour Touati, le terrorisme n'est pas encore vaincu. Une réconciliation nationale doit, selon lui, se faire entre les gouvernants et les gouvernés (l'Etat et le peuple). Le candidat a également parlé des jeunes, des étudiants, du rôle de la femme dans la société algérienne et de l'exode rural. De son côté, la secrétaire général du Parti des travailleurs, qui était hier à l'ouest du pays (Relizane), a évoqué la situation sécuritaire et le dossier des harraga aux familles des victimes du terrorisme ou des disparus, Louisa Hanoune promet de ramener l'apaisement dans les cœurs. D'ailleurs, selon elle, il n'y a pas que les disparus de la tragédie noire, elle s'interroge également sur le sort des disparus dans la mer. S'adressant à ces jeunes tentés par l'aventure, Hanoune leur promet que si elle serait élue, elle leur offrira de meilleures perspectives d'avenir. Après tout, martèle-t-elle, l'argent est disponible. Il suffit juste de faire le bon choix en matière économique, et rompre avec les politiques qui ne font qu'enrichir les plus riches et appauvrir les plus pauvres. Mohamed Saïd, qui poursuivait, quant à lui, hier, sa virée dans l'extrême Est du pays (Tébessa), il s'est étalé sur la pratique des politiques dans notre pays, accentuées par les problèmes de corruption, les dilapidations et la dégradation des mœurs. Le candidat à la présidentielle propose le renouvellement des dirigeants à travers la participation aux élections, pour élire des responsables crédibles et visionnaires, entourés de gens crédibles et honnêtes. Pour sa part, Djahid Younsi, le candidat d'El Islah, au cours de sa halte à Aïn Defla, a fustigé le rôle de certains titres de journaux, qui ne couvrent pas ses activités, notamment celle du dimanche, et consacrent plus de place à d'autres candidats. La publicité ne doit pas être un moyen de pression sur la presse car cette espace publicitaire appartient à tout les Algériens. Le candidat d'El Islah, a évoqué également, de la situation socio-économique des journalistes. Les bas salaires et l'absence de la couverture sociale caractérisent, selon lui, les journalistes algériens de nos jours. Adnane Cherih