En Algérie, quand les médecins demandent leurs droits, ils reçoivent des coups de matraque. C'est la réalité. Mascara. De notre bureau Chaque personne qui exprime ses besoins sera réprimée par le bâton et les gaz lacrymogènes. » C'est en ces termes que Ali Fawzi Rebaïne, candidat à la présidentielle du 9 avril, a entamé hier son meeting à Mascara. Le président du parti Ahd 54, devant une assistance nombreuse, n'a pas mâché ses mots, en tirant à boulets rouges sur la Télévision nationale qui, dit-il, « a oublié sa mission ». « Elle ment au peuple », a-t-il précisé. Abordant le sujet des ONG, l'orateur affirmera : « La politique de l'Algérie qui n'est pas au service du peuple a fait fuir des organisations qui ont donc cessé leur assistance à notre pays. » Il ajoutera par ailleurs que « le secteur de la santé a été volontairement sinistré, ce qui fait les affaires du privé », en citant, par exemple, le cas de scanners importés en devises fortes et qui ne fonctionnent pas, « poussant les citoyens à aller voir ailleurs ! » Rebaïne ouvrira une parenthèse sur le remboursement des médicaments par la CNAS. « L'Etat vole le citoyen qui se fait rembourser des miettes », a-t-il confirmé. Se voulant plus explicite, il ajoutera que « c'est l'UGTA qui gère l'argent de la CNAS et qui tire profit des retenues des salariés », faisant ainsi porter quelque peu la responsabilité au syndicat de Sidi Saïd qui est, selon lui, « au service du pouvoir ». Dans le chapitre médicament, Rebaïne signale que « c'est une minorité qui détient le monopole de l'importation des produits pharmaceutiques ». « Qui sont ces importateurs ? », se demande-t-il. « Ceux qui étaient au pouvoir », a-t-il répondu. Continuant la critique sur le pouvoir, Rebaïne expliquera que « le pouvoir au lieu de protéger le peuple, il le réprime ». A la fin de son intervention, le candidat à la Présidence appellera « à faire barrage à ceux qui veulent gérer la République comme un royaume. Nous devons les chasser de leur poste comme nous avons chassé le colonisateur ».