En dehors des répercussions de la crise économique mondiale sur la baisse des recettes en hydrocarbures, l'Algérie semble avoir tiré des leçons de cette crise . C'est ce qu'on peut, en tout cas, comprendre de ce qu'a déclaré le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar. Celui-ci a, en effet, indiqué que l'économie algérienne a tiré les leçons de la crise économique mondiale, en renforçant la propriété de l'Etat sur les entreprises financières stratégiques et en soutenant les entreprises activant dans des secteurs stratégiques tels que la pétrochimie, l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire et le bâtiment. C'est ainsi qu'on peut interpréter les dispositions du plan d'action du gouvernement relatives à l'encouragement de l'investissement avec la participation de l'Etat aux financement de certains projets , dont ceux de la pétrochimie. Au cours d'une conférence organisée sur le thème "réalités et perspectives de l'économie algérienne", à l'initiative de l'association des femmes entrepreneurs, ce jeudi, dans la wilaya de Annaba, Abdelhamid Temmar a réaffirmé qu'une véritable relance économique doit être basée sur une économie hors hydrocarbures. Dans ce contexte, il a précisé que la stratégie de l'Etat pour la relance d'une économie diversifiée, qui ne dépend pas des ressources épuisables, repose sur la promotion des investissements générateurs de richesses, le réajustement structurel du système économique public, l'encouragement de la créativité et l'instauration d'un équilibre régional et d'un développement global. Dans ce sens, il dira que le niveau de maturité économique n'aurait pu être atteint si l'Etat algérien n'avait pas œuvré à réunir les conditions d'une véritable relance économique basée sur la stabilité, la paix et la cohésion sociale. A ce propos , il a rappelé ce qui a été réalisé durant la dernière décennie, notamment en matière de retour à la stabilité, et d'instauration d'un environnement favorable au partenariat économique avec l'étranger, en plus des réformes structurelles induites par le choix de la relance économique comme la privatisation des entreprises, la réforme du système bancaire et la résolution du problème du foncier industriel. Il n'a pas également manqué d' appeler les acteurs économiques à contribuer à l'organisation du marché. D'autre part, il a mis l'accent sur la nécessité de parachever le processus de mise à niveau des entreprises publiques et privées et leur renforcement par des mécanismes qui réuniraient les conditions de leur relance à travers l'accompagnement technique. Il y a lieu de souligner que dans le cadre du redéploiement du secteur public marchand, les pouvoirs publics ont engagé depuis, décembre dernier un processus de modernisation des entreprises publiques viables, selon ce qu'a annoncé le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le gouvernement a initié, d'autre part, un programme important d'encouragement pour les PME. Ce programme a été annoncé récemment par le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapaha Benbada. Par ailleurs, les participants à cette conférence organisée sur le thème "réalités et perspectives de l'économie algérienne", à l'initiative de l'association locale des femmes entrepreneurs, ont relevé des préoccupations liées à la nature des investissements étrangers dans la région de Annaba, qui selon eux, "n'obéit pas aux conditions de transfert de technologie" à la situation de l'investissement touristique au niveau local, à l'importance de la création de nouvelles zones industrielles et à la préservation des terres agricoles. Ce constat met a nu toute la difficulté à mettre en œuvre les nouvelles orientations du gouvernement quant au recentrage opéré dans la régulation des IDE. Nacéra C.