La pomme de terre à 70 Da le kilo, l'oignon à 60 DA, la sardine à 250 DA le kilo et le poulet à 300 Da le kilo.. Qui dit mieux ? Une valse des prix digne d'une vente aux enchères. Sinon comment peut -on qualifier une telle envolée des prix des viandes, des fruits et légumes. Une spirale infernale pour beaucoup de ménages algériens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper. les marchés de la capitale affichent des prix exorbitants. Les seuls légumes de saison qui restent plus ou moins abordables sont les cardes et les fèves. Sinon pour ce qui est de la pomme de terre, l'oignon, la laitue, la tomate, c'est la flambée. Pour les légumes intouchables, citons les courgettes et les haricots verts vendus respectivement à 150 DA et 250 voire 300 DA le kilo. les fruits ne sont pas en reste. les pommes , les oranges ou encore les dattes n'ont pas été épargnées par la flambée des prix. Questionnés sur cette flambée, plusieurs mandataires estiment que pour le cas de la pomme de terre, ces prix s'expliquent par le fait qu'en plus du mildiou qui a encore affecté certaines exploitations, c'est encore la saison basse, c'est-à-dire une période se situant entre deux récoltes s'étalant de fin février jusqu'à la mi-avril. Les seules quantités qui arrivent sur le marché sont celles provenant des régions du littoral. En clair, ils estiment qu'à partir du 15 avril et avec les premiers arrivages en provenance de wilayas productrices, les prix devraient connaître une baisse. Pour ce qui est des autres légumes, c'est la diminution de l'offre qui est à l'origine de cette hausse, notamment pour les cultures pratiquées sous serres, endommagées par les vents violents de février dernier. A cela s'ajoutent les pluies qui ont inondé d'importantes superficies et par conséquent endommagé les récoltes comme la tomate. Du coup, une question s'est imposée d'elle-même : "Qu'en est-il du SYPRALAC, un système lancé en juillet dernier et qui avait pour but de réguler le marché de la pomme de terre". Selon nos sources, ce système ne pouvait s'avérer efficace que si le niveau de production était stable. En d'autres termes, les traditionnels exploitants, après avoir été contraints de brader leur récolte jusqu'à 5 DA le kilo en 2007, suite à une offre dépassant de très loin la demande, se sont orientés vers d'autres cultures présentant des risques moins importants. Or, les quantités stockées en période de récolte vers la fin de l'année écoulée se sont avérées insuffisantes pour une alimentation régulière et prolongée en période basse du fait, selon les professionnels, du non renouvellement de ces stocks.. En d'autres termes , tout un arsenal d'outils pour prévenir des fluctuations des prix qui n' a servi que périodiquement puisque le cycle de production n'est pas stable. Résultat; les prix continuent de jouer au yoyo, mettant ainsi à nu un grand dysfonctionnement dans la gestion du secteur agricole. Dalila B.