Il ne reste plus qu'une semaine aux candidats à l'élection présidentielle, pour convaincre le maximum d'électeurs. La candidate du Parti des travailleurs Louiza Hanoune était, hier, à Djelfa, où elle a exhorté les gens à voter le 9 avril prochain pour "rétablir la confiance" entre les citoyens et l'Etat. Dans un meeting organisé à la salle omnisports au treizième jour de la campagne électorale, Mme Hanoune, a affirmé qu'"il est temps de rétablir la confiance entre les citoyens et l'Etat et corriger toutes les décisions erronées", a-t-elle déclaré. "Je vous propose de lutter ensemble pour une vie meilleure. J'estime que 47 ans après l'Indépendance, c'est le moment opportun de récupérer la parole et d'imposer votre choix pour le responsable que vous jugez capable de diriger le pays", a-t-elle encore déclaré. Tout en estimant que la "volonté du peuple ne peut être piétinée", la candidate a exhorté la population à voter pour elle et accepter la "rupture avec les politiques et les idéologies du parti unique". Il y a certaines parties qui souhaitent que le pays ne sorte pas de l'actuelle crise, "prouvez-leur que les Algériens sont aujourd'hui conscients et savent pour qui ils vont voter", a-t-elle dit. L'Otan a-t-elle expliqué est "un instrument de guerre, utilisé pour décomposer des nations et détruire des peuples", promettant que l'ANP aura, entre autres, la même tâche que l'Armée de libération nationale (ALN). La candidate s'est longuement étalée sur le secteur de l'éducation, s'engageant à rendre la dignité à l'enseignant et lui donner toutes les chances de formation, l'ouverture de 100 000 nouveaux postes d'emploi, la réouverture des instituts de formation fermés et offrir tous les moyens nécessaires pour la promotion de ce secteur. Mme Hanoune n'a pas manqué également de fustiger le système LMD qu'elle qualifie de "catastrophe" pour les étudiants, promettant d'activer l'ordonnance 76 qui offre le droit à l'éducation à tous les Algériens. Mme Hanoune a affirmé avoir relevé, dans les wilayas visitées, les mêmes doléances de la part des citoyens portant notamment sur le droit au logement et au travail.Après Djelfa, Mme Hanoune a animé un meeting à K'sar El Boukhari (Médéa). Mohamed Saïd était quant à lui, hier après-midi, dans la wilaya de Tlemcen, où il a animé un meeting. Pour le candidat d'El Islah, Djahid Younsi, aucun meeting n'a été programmé dans la matinée d'hier. Par contre, il était attendu dans la soirée à Béjaïa, Kherrata, puis à Sétif où il devait animer un meeting dans la capitale des Hauts-Plateaux. Pour le 13e jour de la campagne, Ali Fawzi Rebaine a continué avec les meetings à Thème. Il a opté essentiellement pour la wilaya de Skikda afin de parler de l'immigration. Effectivement, le leader du parti AHD54 a parlé de ce thème du fait que beaucoup de jeunes et moins jeunes de cette région et même de plusieurs régions du pays sont établis à l'étranger. Le candidat de AHD54 a expliqué que la population algérienne vit dans des conditions difficiles, ce qui a poussé beaucoup de personnes à l'immigration. Il a promis, qu'une fois élu à la tête de l'Etat, il faciliterait aux émigrants le retour au pays et de leur ouvrir les portes afin de leur permettre d'entrer chez eux avec dignité. Il a aussi promis de faciliter le rapatriement des dépouilles mortelles en cas de décès puisqu'aujourd'hui c'est un véritable parcourt du combattant, d'après l'orateur. Il a encore une fois promis l'ouverture de l'espace aérien et maritime pour une offre plus large aux Algériens. Les émigrés doivent de leur côté jouer un rôle majeur sur le plan politique et économique, a déclaré Fawzi Rebaine. Les ambassadeurs doivent les aider dans cette tâche à travers les services des consulats, a signalé le patron de AHD54. Enfin, Moussa Touati a animé, hier, un meeting dans sa ville natale, Médéa. Première étape de la journée, il a visité le centre ville de Médéa pour ensuite prendre la direction de Berrouaghia. Lors de son meeting, M. Moussa Touati est revenu sur la particularité de la région de Médéa et l'évolution socioéconomique de la région de Berouaghia. Pour le président du FNA, il n'y a pas eu de développement dans cette région depuis une dizaine d'années et cela est dû au passage de l'économie socialiste au système libéral, la privatisation et la liquidation des entreprises. Le président du FNA a également critiqué le système de recrutement, les primes sociale et le pré-emploi et également le projet des 100 locaux à usage professionnel qui ne sont pas distribués, selon lui, aux vrais acquéreurs. Selon Moussa Touati, un vrai changement doit être opéré. Nassim I.