Même si la situation acridienne reste relativement stable dans la région du Maghreb, une résurgence du criquet pèlerin est toutefois signalée en Afrique orientale. Selon le dernier bulletin de la Fao sur le criquet pèlerin, de petites résurgences de Criquet pèlerin se sont développées en mars sur la côte méridionale du Yémen et dans le nord-ouest de la Somalie. Une résurgence s'est développée en mars sur la côte méridionale du Yémen où plus de 200 petites bandes larvaires se sont formées sur une zone limitée d'environ 1 000 km². Des équipes terrestres ont traité près de 5 000 ha et, à la fin du mois, deux petits essaims ont été observés en vol au-dessus de la côte. Les bandes larvaires et les ailés non traités formeront de petits groupes d'ailés et quelques petits essaims qui se déplaceront probablement vers les zones de reproduction estivale dans l'intérieur du sud du Yémen, où de bonnes pluies ont commencé à tomber fin mars. Une petite résurgence s'est également développée sur la côte nord-ouest de la Somalie, à l'intérieur d'une zone d'environ 2 000 km², où près de deux douzaines de petites bandes larvaires ainsi que deux petits essaims ont été signalés. Bien qu'on s'attende à ce que les infestations restent sur place pendant la majeure partie de la période de prévision en raison des conditions exceptionnellement favorables, il existe un risque modéré que quelques groupes d'ailés ou de petits essaims puissent se déplacer jusqu'à l'escarpement du plateau éthiopien ou à l'Est, le long de la partie septentrionale de la Somalie. Des opérations de lutte devraient commencer début avril. Avec le dessèchement de la végétation, les populations acridiennes ont décliné en mars dans les zones de reproduction hivernale situées le long des deux rives de la mer Rouge. En conséquence, seule une reproduction à petite échelle a eu lieu dans quelques sites sur la côte de l'Arabie saoudite, des ailés épars sont restés sur la côte au Soudan et quelques ailés étaient en accouplement sur la côte septentrionale de l'Erythrée. Au Maghreb, des ailés solitaires épars étaient présents dans des parties du nord-ouest de la Mauritanie, du Maroc et de l'Algérie; les populations acridiennes ont diminué dans les zones de reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge, et jusqu'à présent, seuls des ailés épars ont été observés dans les zones de reproduction printanière de l'ouest du Pakistan. Les effectifs acridiens sont restés faibles en mars dans le nord-ouest et le nord de la Mauritanie hormis sur un site où les densités de larves et d'ailés ont augmenté sans toutefois nécessiter de traitement. Des ailés solitaires étaient présents au Maroc sur le versant sud des montagnes de l'Atlas, le long de la frontière algérienne, où 1 ha a été traité. Des ailés isolés ont été observés dans des parties du Sahara occidental et près de zones irriguées du centre de l'Algérie. Des populations similaires peuvent également être présentes dans des parties du nord du Mali et du Niger mais aucune prospection n'a pu le confirmer en raison de l'insécurité persistante. Une reproduction à petite échelle pourrait avoir lieu dans les zones de reproduction printanière du nord-ouest de l'Afrique, les effectifs acridiens resteront probablement faibles et on ne s'attend à aucun développement significatif pendant la période de prévision. Enfin, des ailés épars sont apparus le long de la côte dans les zones de reproduction printanière de l'ouest du Pakistan pendant la deuxième quinzaine de février et dans l'intérieur du pays pendant la première quinzaine de mars. Une reproduction à petite échelle aura probablement lieu pendant la période de prévision dans les zones côtières et de l'intérieur du sud-est de l'Iran et, si davantage de pluie tombe, dans le Balouchistan, au Pakistan. Dalila T.