Quelle que soit l'issue de l'élection à venir, c'est-à-dire quel que soit le candidat qui aura été élu, il apparaît que la continuité sera assurée en matière d'orientations économiques. Cela est d'autant inévitable que la mondialisation est la seule voie suivie et même imposée au monde et que le temps est terminé où il existerait encore une chance ou un risque que l'ancienne voix socialiste revienne à l'ordre du jour. La tenue de l'élection aura lieu et bien lieu, et ne dépendra ni de la situation sécuritaire, celle-ci étant tout de même maîtrisable maintenant, ni d'une quelconque crise politique, compte tenu que les règles du jeu politique sont acceptées par tous les candidats et les forces politiques. Quel sera le futur du pays dans la perception des populations par rapport aux évolutions des questions de sécurité et bien sûr de la satisfaction de leurs besoins socioéconomiques ? Les populations ont écouté l'ensemble des candidats qui se sont démenés pour apporter la parole au plus près et dans tous les coins d'Algérie. Bien sûr que se mêlent à chaque élection des inquiétudes, mais aussi des espérances, à chaque fois qu'est approchée toute tentation de produire une lecture de l'évolution de la situation de politique, de sécurité et d'économie qui aura cours dans le futur immédiat, et occasionnellement dans le moyen terme, sachant que le long terme n'est pas la donnée qui préoccupe le plus dans un pays où l'habitude est à la répétition de l'adage : " faits-moi vivre aujourd'hui et tues-moi demain " D'un côté, s' il est admis que le pouvoir politique sait ce qu'il fait, qu'il a la certitude que la situation évoluera conformément à ses aspirations qu'il présente comme allant dans le sens du rétablissement de la paix et de la relance de l'économie, s'il est admis que lui seul possède les données qui lui permettront de faire des projections dans le court terme. Elle est grande en tout cas la tendance à admettre que la violence s'est inscrite dans la perspective de son extinction, bien qu'elle ne soit pas encore éradiquée et qu'elle ait quand même survécu aux élections, tout en reconnaissant qu'elle a été drastiquement réduite. Il y aurait alors des raisons d'intégrer des éléments de quiétude dans les visions se rapportant à l'avenir. N.B