La gestion du budget de 1100 milliards de dollars est confiée aux mêmes institutions qu'avant et sans la réforme de celles-ci. Que peuvent retenir de positif les pays en développement du recours au FMI qui sévit dans les économies de ces derniers et qui partout a plutôt produit des émeutes ? Celui-ci, reproduira-t-il les mêmes recommandations adressées en constantes même si les contextes ont changé ? Y aura-t-il encore les mêmes conditionnalités dans l'utilisation du montant de 100 milliards de dollars dit affectés aux pays pauvres comme aide publique au développement, alors qu'il fut une époque où il était conjuré que les pays tombent dans les "fourches caudines" du FMI. Il se trouve que des pays ont été obligés d'y recourir quand bien même la conviction était grande que les remèdes de cette institution ne faisaient pas de distinction entre pays. Tous reçoivent la même thérapie qui n'a pas empêché la production de mouvements sociaux. Par rapport aux pays en développement, seule comptait la capacité à dégager des ressources suffisantes pour rembourser les dettes contractées. Le PAS est construit et recommandé pour atteindre cet objectif. Dès que se produisent à des coûts socialement douloureux pour les populations, des équilibres dit macro économiques, le FMI s'empresse d'adresser ses félicitations quand bien même le taux de chômage soit à deux chiffres. Pourvu que le taux d'inflation ne connaisse pas de dérive, tout est OK pour le FMI. La question qu'on commence maintenant à se poser est de savoir pourquoi cette institution ne serait-elle pas dirigée par le représentant d'un pays du Sud au lieu de la confier tout le temps à un représentant des pays de l'alliance. Cela concerne également la Banque mondiale qui est constamment dirigée par un haut cadre américain qui a surtout occupé des fonctions politiques. On se rappelle de ce qui a été présenté par l'UGTA comme ingérence interne quand le FMI, après être intervenu pour recommander aux autorités algériennes de ne pas procéder à des augmentations de salaires qui auront des implications néfastes sur le taux d'inflation, s'était également invité pour recommander une réévaluation du dinar pour que celui-ci reflète les nouvelles situations financière et économique. Augmenter la valeur du dinar par rapport à la monnaie étrangère rendrait plus chers nos produits à l'exportation et moins chers les produits que nous importons. Qu'avons nous à exporter ? La mission d'éradication de la pauvreté que la Banque mondiale considère s'être fixée et celle du maintien de la stabilité mondiale que le FMI considère s'être fixée, y a-t-il contradiction ou complémentarité quand on sait qu'elles sont toujours dirigées par des représentants de pays membres de l'alliance et que pour cela, on dit également qu'elles reçoivent leurs ordres directement de Washington ? D'abord, que valent leurs prévisions pour les pays placés sous traitement ? En avril 2005, le FMI, dans ses perspectives économiques semestrielles, avait exprimé trois sources d'inquiétudes. La volatilité du cours du baril de pétrole, la hausse des taux d'intérêt, le déséquilibre croissant entre régions sur le plan économique et déploré l'expansion continue de dépendre des Etats Unis et de l'Asie, alors que celle-ci était attendue de l'Europe et du Japon. Deux grands mouvements de fond progression économique des pays en développement et vieillissement des populations des pays industrialisés. Concernant la volatilité du cours du baril de pétrole, le FMI prévoyait que celle-ci allait continuer jusqu'à 2030 avec un pic de 100 dollars. Or, que constatons-nous aujourd'hui des suites de ces prévisions ? Le pic de 100 dollars devait sûrement être considéré comme un seuil psychologique au-delà duquel ce serait la catastrophe pour les économies occidentales. Le pic est dépassé de beaucoup en 2008 déjà, soit 22 années avant ce qui en était prévu, mais a chuté à plus de moitié de ce seuil. Qu'en sera-t-il alors en 2030 où on enregistrera un autre pic, celui de la production de pétrole qu atteindra le seuil au-delà duquel ce sera la décroissance, alors que dès maintenant les experts et des non moindres affirment que le rythme des découvertes est inférieur à celui des extractions ? Il est déjà prévu qu'au rythme d'extraction du pétrole en Iran et au rythme où va l'évolution de ses besoins de consommation interne pour cause de montée en puissance du développement et pour en maintenir le taux de croissance, l'Iran n exportera plus de pétrole et ne fera plus partie de l'Opep. Pour manque de production, l'Indonésie a déjà quitté cette organisation. N.B