La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a indiqué dans un communiqué qui nous a été parvenu, que les conducteurs de locomotives, en grève depuis le 4 avril, ont repris le travail mardi soir. Pendant 4 jours, la plupart des lignes sur tout le réseau national étaient gelées, notamment à Constantine, Chlef, Souk Ahras, Annaba, Oran et Alger. A savoir que durant la grève il n'y avait que quelques lignes qui étaient en activité, d'ailleurs assurées par des cadres de l'entreprise. Par contre, une grosse déconvenue a touché depuis le début du mouvement les nombreux usagers des trains de banlieue, qui se sont retrouvés privés de leur moyen de transport habituel. Ils étaient obligés d'utiliser d'autres moyens, forcément plus coûteux, pour regagner leur lieu de travail ou leur domicile. Et par faute d'information la plupart d'entre eux ignorent qu'il s'agissait d'une grève. Pour rappel, le mouvement de protestation est la suite logique, disent ces cheminots, des conditions de travail désastreuses et de la maigreur, voire de l'inexistence des primes de déplacement, de kilométrage ou des primes de risques. Ils affirment qu'ils sont délaissés par leur fédération, et face à l'absence d'une représentativité syndicale locale, ils sont entièrement livrés à eux-mêmes. Les cheminots ont aussi revendiqué le statut de leur carrière, en s'interrogeant sur la possibilité d'avancer dans de telles conditions, où le plan de carrière pour certains d'entre eux stagne au même échelon depuis des dizaines d'années sans voir le bout du tunnel. Pour rappel, des rencontres ont été tenues dernièrement avec des membres de la fédération et du directeur des ressources humaines au niveau central, qui a déclaré que "plusieurs de ces revendications seront prises en charge dans les deux mois qui suivent". Ouzna Mesroua