Le constat est plus que positif. L'objectif de drainer et de mobiliser les électeurs a été largement atteint durant la campagne électorale du Présidant candidat M. Abdelaziz Bouteflika. "On a balayé tout le territoire national de long en large et en travers. On a déployé tout le nécessaire possible afin de se rapprocher de plus près du citoyen et le sensibiliser quant à la portée de ces élections, d'une part, et les convaincre de voter pour notre candidat, de l'autre. Mais notre objectif principal était indubitablement de sensibiliser les citoyens pour une forte participation. Pour nous, le constat est plus que positif, l'objectif de mobiliser les électeurs a été largement atteint". C'est en ces termes que le directeur de campagne du Président-candidat, Abdelmalek Sellal, a dressé, hier, au Centre international de presse CIP, le bilan de la campagne électorale. Pour que ce bilan soit jugé positif, des moyens techniques, humains et financiers très importants ont été déployés. Outre la trentaine (33 wilayas) de sorties effectuées par le candidat Bouteflika lui-même, les représentants des partis de l'Alliance présidentielle, les organisations nationales, socioprofessionnelles et celles de la société civile, ainsi que des comités de citoyens, ont également réussi à sensibiliser des centaines de milliers de citoyens grâce à un travail de proximité soutenu. Chiffre à l'appui, Sellal dénombre, à cet effet, plus de 12 659 permanences ouvertes sur l'ensemble du territoire national, 2 878 meetings et 27 943 rencontres de proximité organisées par les différents soutiens du candidat. "Durant toute cette campagne, il n'y avait aucun problème qui mérite d'être signalé, si ce n'est les foules impressionnantes qui viennent exprimer leur soutien au Président-candidat et qui dépassent largement nos prévisions", a-t-il dit. Interrogé sur la nature des moyens financiers injectés dans cette bataille électorale et qui a suscité pas mal d'interrogations au sein des autres candidats et observateurs, Abdelmalek Sellal dira que "nous avons mobilisé le maximum de ce que nous pouvions. Ceci dit que nous n'avons à aucun moment donné touché à l'argent public. Outre la dotation offerte par l'Etat, la gratuité des salles et les billets d'avion pris en charge également par l'Etat, tout ce qui a été mobilisé avaient été offerts par nos supporteurs. Nous n'oublions pas que M. Bouteflika avait un soutien et une popularité très importante. Beaucoup de citoyens souhaite maintenir la stabilité du pays et ce, en réélisant le Président-candidat à son poste. Les partis de l'Alliance présidentielle, les organisations nationales, socioprofessionnelles et celles de la société civile, les comités de citoyens, l'UGTA et les associations patronales … ont tous contribué dans l'organisation de cette campagne. Il y a beaucoup de gens qui nous ont aidés à confectionner les affiches et les documents et beaucoup l'ont fait à leur propre compte", et d'ajouter que "le financement d'une campagne électorale par les soutiens n'est pas une première. Obama par exemple a eu un soutien très important dans ce sens. Mais je peux vous assurer que nous n'avons empoché aucun sous de la part des entreprises étrangères". Interrogé également sur quelques privilèges octroyés au Président-candidat et que plusieurs candidats ont plusieurs fois signalé, Sellal dira qu'"il faut pas oublier que M. Bouteflika est toujours le président de la République. Il doit être absolument sécurisé. On doit veiller aussi à la sécurité des citoyens qui venaient à sa rencontre", a-t-il dit. Pour ce qui est de l'impartialité des médiats, évoquée par les autres candidats, Sellal a indiqué : "Je l'affirme haut et fort que durant la campagne électorale, le Président-candidat n'a pas eu plus de temps d'antenne que ses concurrents. Toutefois, je tiens à signaler qu'au niveau de quelques radios locales, nous avons dépassé notre temps car les autres candidats n'ont pas désigné leurs représentants". Interrogé sur les menace de l'administration aux fonctionnaires afin de les contraindre à assister aux meetings et rencontres organisées en faveur du Président-candidat, M. Sellal affirmera sur ce point qu'"on n'est plus à l'époque du parti unique. C'était un choix volontaire, nous n'avons exercé aucune pression". Concernant le taux prévisionnel de participation, Sellal dira, à ce propos qu'"il pourrait se situer à 60% et selon ce que nous avons vu et constaté durant la campagne et par la suite l'engouement suscité auprès de la communauté algérienne établie à l'étranger, je crois qu'il y aura un bon taux de participation ". H. M.