Dans la foulée de la crise financière qui ébranle davantage l'économie mondiale, le marché national continue de s'imposer au centre d'intérêt des cercles d'affaires internationaux. En effet, la situation financière du pays, moins vulnérable face à la crise actuelle comparativement aux économies occidentales et celles des pays voisins, comme le Maroc, attire de plus en plus l'attention des investisseurs potentiels sur la place internationale, et ce, faut-il le préciser, dans les circuits hors hydrocarbures. C'est ce que vient de confirmer le réseau Anima, spécialisé dans la coopération et le développement dans l'espace euroméditerranéen. Ce dernier, en effet, vient d'annoncer l'arrivée de pas moins de trois investisseurs étrangers sur le marché national. Le plus important d'entre eux c'est bel et bien l'américain Lexmark International. Spécialisé dans les produits informatiques et leader du marché international des imprimantes, l'opérateur américain a décidé de s'implanter en Algérie dans les quelques mois à venir. En outre, ce groupe nourrit une vision beaucoup plus enthousiaste vis-à-vis du marché algérien et de la santé financière de l'économie nationale à court et moyen termes. En effet, selon Anima, le directeur Maghreb et TOM de Lexmark International, M. Lionel Dumas, a livré son impression et les facteurs ayant incité son groupe à opter pour le marché algérien en déclarant que "l'Algérie a une économie qui riposte bien à la crise. Le marché algérien est particulièrement attractif dans ce domaine (à savoir le marché des imprimantes, ndlr), premier en Afrique du Nord et troisième en Afrique. Avec un taux de croissance qui devrait rester dans le vert en 2009, l'Algérie peut constituer un marché plus solvable que ceux d'Europe du Nord, plus touchés par la crise. La vente d'imprimantes en Afrique devrait connaître, d'ici à 2012, une progression de 12,2% en volume et de 7% en valeur ". Ce constat a poussé, en tout cas, les animateurs et analystes du réseau Anima de conclure que "les entreprises étrangères continuent d'investir en Algérie et malgré la crise économique, le marché algérien continue d'attirer des investisseurs internationaux dans des secteurs autres que celui des hydrocarbures". Le deuxième groupe d'investissement, dont l'implantation en Algérie semble éminente, est la filiale du groupe tunisien Poulina Holding, appelée Carthago Céramic. A cet égard, il a été fait savoir qu' " après avoir investi le marché libyen ", l'entreprise tunisienne construit une usine en Algérie, plus exactement dans la wilaya de Sétif, en partenariat avec le groupe algérien Boulanwar. Avec un investissement de 18 millions de dinars tunisiens, soit 10 millions d'euros, cette usine, destinée à la fabrication de carreaux de céramique, sera opérationnelle en 2010. D'autre part, dans le domaine de la restauration, c'est le groupe Flo qui ambitionne de se développer davantage en Algérie. " Dépositaire de la chaîne de restaurants Hippopotamus, dont deux unités sont déjà présentes en Algérie, le groupe français affiche son intérêt pour le marché local". M.Yves Gaspard, responsable développement des opérations internationales, a affirmé que "son groupe souhaitait être représenté dans le pays à travers d'autres enseignes telles que Brasserie Flo, Bistro Romain, Tabla Pizza et les tavernes Maître Kanter", a-t-il été souligné à cet égard. Dans l'ensemble, cette cadence confirme l'évaluation ayant été faite récemment par de nombreuses institutions internationales affirmant que le marché national reste l'une des destinations privilégiées des IDE dans la région du Maghreb et Moyen-Orient ces trois dernières années. En moyenne, l'Algérie accueille un milliard de dollars d'IDE par année, dont une bonne partie dans les secteurs hors hydrocarbures. M. Amani