Le concept de développement durable fait face, aujourd'hui, à une conjoncture mondiale des changements climatiques. Dans ce sens, l'école polytechnique d'Alger organise, depuis hier, les 13e Journées de l'énergie. Les étudiants de l'école s'engagent à présenter des exposés aux responsables de la Sonatrach, Sonelgaz, Naftal et de l'Aprue. Dans ce sens, l'APRUE a annoncé qu'elle lancera, dimanche prochain à Alger, "le programme Eco-Lumière" qui consiste à diffuser des lampes économiques dans les ménagesgence. Selon les initiateurs, l'opération se déroulera au niveau de la société de distribution d'électricité et du gaz d'Alger (SDA) en présence du ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil. Le programme a pour principaux objectifs de "faire connaître et promouvoir un équipement d'éclairage favorisant les économies d'énergie: les lampes économiques, et faciliter l'accès des particuliers à cet équipement", a-t-on souligné. L'opération Eco-Lumière intervient suite à un accord conclu entre l'Aprue et la Sonelgaz qui s'est engagée à vendre au niveau de son réseau de distribution les lampes économiques à ses clients. Financé par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (FNME), le programme ciblera, dans un premier temps, cinq wilayas du pays à savoir Alger, Tipaza, Blida, Boumerdès et Tizi Ouzou, représentant 1,2 million de ménages, a-t-on ajouté. "La consommation annuelle d'électricité liée à l'éclairage d'un logement représente près de 32% de la facture d'électricité", a précisé l'Aprue, faisant remarquer qu' "une lampe économique présente, par rapport, à une lampe classique, des avantages économes et performants, notamment une durée de vie 15 fois plus longue et 4 fois moins d'électricité consommée". Les lampes économiques proposées par l'Aprue "répondent aux normes internationales en terme de qualité lumineuse, d'économie en électricité et de respect de l'environnement", a-t-on encore souligné. A noter que nombreux sont les spécialistes qui ont tiré la sonnette d'alarme des conséquences du phénomène du changement climatique. En un mot, la planète est sérieusement menacée. Ainsi, la notion du développement durable s'avère indispensable ; à présent, il faudrait réfléchir à une solution adéquate pour pouvoir offrir une planète saine aux générations futures. Les spécialistes estiment qu'on est loin des objectifs escomptés, car tous les pays ne jouent pas forcément le jeu, chacun œuvre individuellement. Il s'agit d'être aujourd'hui un écocitoyen. Selon le professeur Chitour de l'école polytechnique d'Alger "l'écocitoyenneté est une nécessité pour l'Algérie, il faut développer les énergies renouvelables". L'écocitoyenneté est une urgence pour pérenniser le développement durable et ce, à travers des gestes simples. Le changement climatique, dû à l'activité humaine, menace les moyens d'existence et donc la vie même de milliards de gens et l'extinction de millions d'espèces. Les mouvements sociaux, les groupes environnementaux et les scientifiques de tous les pays font appel à une action urgente et radicale face au changement climatique. Le 30 novembre 2009, les gouvernements du monde se réunissent à Copenhague pour la 15ème Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP-15). Ce sera le plus grand sommet sur le changement climatique jusqu'à présent. Aujourd'hui, face à une situation désastreuse, il est impératif de laisser les énergies fossiles sous terre. A leur place, il faut investir dans des sources d'énergies renouvelables gérées par, et pour, la communauté. Il faut arrêter la sur-production qui alimente cette sur-consommation. Les ressources naturelles doivent être considérées comme la propriété collective de l'humanité et ce, dans l'intérêt des générations futures. Nassima B.