À la lumière du préalable fondamental du développement durable, il s'agissait d'établir une esquisse de normes adaptées au contexte local, à même d'assurer simultanément l'économie d'énergie et la préservation de l'environnement. Analyser les enjeux énergétiques et environnementaux liés au secteur du bâtiment, principalement dans l'habitat résidentiel et tertiaire, et le tourisme, aux niveaux national et mondial, présenter les meilleures expériences en matière d'aménagement, de conception et de construction de bâtiments, dans le cadre du développement durable, étudier les mécanismes et instruments de mise en œuvre de politiques innovantes et définir le rôle des acteurs dans l'appropriation et la diffusion des meilleures pratiques, tels étaient les 4 objectifs arrêtés pour le colloque international qu'a abrité, hier et avant-hier, l'université de Mostaganem. Colloque auquel ont participé, outre les universitaires, chercheurs, cadres de bureaux d'études, maîtres d'ouvrages et promoteurs nationaux, des représentants d'institutions gouvernementales françaises et espagnoles, concernées par le domaine du développement durable et l'économie de l'énergie. À la lumière du préalable fondamental du développement durable, il s'agissait d'établir une esquisse de normes adaptées au contexte local, à même d'assurer simultanément l'économie d'énergie et la préservation de l'environnement. L'enjeu d'une telle option n'est plus à discuter, et pour cause ! Premier consommateur d'énergie et deuxième émetteur de gaz à effet de serre, le secteur du bâtiment se doit une remise en cause. Le changement climatique, devenu une évidence, conjugué à l'enjeu énergétique, édicte une nouvelle vision. La prise de conscience avérée et les efforts engagés dans les pays dits développés, tant en matière d'innovation technologique que sur le plan normatif et réglementaire, constituent un signal fort pour les pays émergeants ayant majoritairement adhéré à la lutte contre le réchauffement de la planète. Eu égard au fulgurant “boom” du développement soutenu, l'Algérie a grand intérêt à revoir ses normes en matière de performances énergétiques et environnementales de ses nouvelles constructions. Des normes devant être intégrées aux processus de conception et de construction. Une intégration certainement difficile à réaliser face au “double grand défi de construire vite et beaucoup, tout en veillant à préserver l'environnement”, comme a déclaré le recteur de l'université lors de son allocution inaugurale du colloque. En tout cas, les départements ministériels de l'habitat et de l'environnement semblent y accorder un intérêt particulier. Preuve en est, les deux ministres en question ont délégué des représentants particuliers au séminaire de Mostaganem. Le premier dit que le ministre “attend avec un intérêt particulier les recommandations et les suggestions des séminaristes”. Le second délégué, qui n'était autre que le premier responsable de l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable, a exposé longuement la stratégie du gouvernement en matière de préservation de l'environnement, avant de noter qu'il ne faut toutefois pas trop “s'aventurer dans l'innovation outre mesure”. Admettant volontiers le concept du “bâtiment écologique” prenant en charge l'impératif environnemental, depuis la conception des bâtisses, Mohamed Slimani a prôné une HQE (haute qualité environnementale) “réaliste”, plus adaptée au contexte local. S'étalant sur deux jours, le programme du colloque a consisté en une série de communications suivies de débats et de travaux en ateliers, tenus durant la seconde journée du séminaire. M. O. T.