L'université Si M'hamed Bouguera de Boumerdès et l'Ecole des mines de Nantes (France) viennent de concrétiser un accord de partenariat dans les domaines de la formation et de la recherche. Selon Mme Rafika Kesri, recteur de l'UMBB, la mise en place d'une école doctorale en énergétique et développement durable (EDEDD), constitue un cas concret de la mise en œuvre de cette convention, ajoutant que cette dernière a fait l'objet d'une réflexion et d'une préparation qui ont maintenant abouti. Selon elle le lancement des cours au niveau de cette Ecole intervient "deux années après la signature de l'accord-cadre de partenariat dans la formation et la recherche, conclu entre l'Université de Boumerdes, l'Institut supérieur de formation technique d'Oran, l'Université Mohamed Khidher de Biskra et l'Ecole polytechnique de Bordj El Kiffan (Alger), d'une part, et les Ecoles européennes sous l'égide de l'Ecole des mines de Nantes, d'autre part". Ce partenariat vise la formation de formateurs dans ce secteur sensible, dont "l'importance stratégique est avérée pour la maîtrise de l'usage de l'énergie et la préservation de l'environnement", a-t-elle ajouté. L'amélioration du niveau d'encadrement et de formation, la création de nouveaux réflexes de travail et l'échange d'expériences sont également parmi les objectifs de cet accord, qui vise, par ailleurs, à combler "un besoin, dans un avenir proche, en professeurs et chercheurs hautement qualifiés et reconnus à l'échelle mondiale, dans les secteurs de l'industrie et de la recherche scientifique, a-t-elle assuré. Ce projet a été préparé conjointement par les équipes de chercheurs d'un ensemble d'établissements avec en Algérie ceux de l'UMBB, de l'Ecole normale supérieur d'enseignement technique d'Oran de l'UMK de Biskra et de l'Ecole militaire polytechnique d'Alger (EMD) et du côté français, l'Ecole centrale de Nantes, polytech-Nantes et l'INSA de Lyon. L'objectif principal de la mise en place d'une école doctorale en énergétique et développement durable répond avant tout, selon M. Stephane Cassereau, directeur de l'Ecole des mines de Nantes, répond avant tout à un besoin de formation de formateurs dans un domaine qui présente des enjeux de plus en plus stratégiques par rapport à la maîtrise de l'énergie et à la protection de l'environnement. Ce projet soumis à l'expertise a eu d'abord l'aval de la conférence régionale des établissements du centre pour obtenir par la suite l'agrément du ministère de l'Enseignement supérieur, avec l'ouverture de ses portes pour l'année en cours. D'ailleurs, ils s'engagent avec le groupe Cevital à créer en Algérie un modèle de relation entre le milieu universitaire et l'entreprise, qui sera suivi d'une prise en charge des étudiants. Le lancement a eu lieu à travers une conférence inaugurale sur les changements climatiques présentée par M. Bernard Lemoult, adjoint au docteur des études à l'EMN. Notons que le cursus pédagogique proposé comprend un ensemble de modules correspondant à des enseignements élaborés et assurés par un corps professionnel sélectionné en Algérie et en Europe, qui conduit, selon ses initiateurs, à une orientation progressive soit vers la recherche soit vers l'activité industrielle, dont l'intégration à la convention du groupe Cevital. Enfin, les cours ont débuté depuis le 24 janvier dernier, au niveau de cette Ecole, au profit de 30 étudiants sélectionnés au titre d'un concours. Le premier cours portant sur les changements climatiques a été donné par Bernard Lemoult, directeur adjoint des études de l'Ecole de Nantes. La durée des études au niveau de cet établissement est de 4 années, sanctionnées par un diplôme de doctorat scientifique et technique, dans les projets et programmes élaborés grâce à l'encadrement d'une équipe de professionnels composée de professeurs "triés" sur le volet en Algérie et en France. A la fin de leur parcours, les étudiants seront orientés, selon leurs compétences, vers la recherche scientifique ou l'activité industrielle.